La justice saisie du comportement dégradant d’un sous-officier de la gendarmerie à Grasse
Une enquête a été ouverte pour harcèlement à l’égard de son adjoint, visant le patron de la brigade motorisée de la gendarmerie de Grasse.
Une enquête préliminaire pour harcèlement à l’égard de son adjoint d’origine martiniquaise visant le patron de la brigade motorisée de la gendarmerie de Grasse a été ouverte par le parquet de Grasse, a-t-on appris auprès de l’avocate de la victime mardi 8 décembre.
Il a saisi la justice avant que la gendarmerie ne prononce une sanction, et après avoir alerté et fait les rapports nécessaires, a précisé Me Sabrina Zakraoui, confirmant une information du Parisien .
Le but n’était pas de médiatiser. Une plainte a été déposée cet été et une enquête préliminaire est ouverte pour harcèlement, diffamation et injures racistes, a-t-elle assuré. Le parquet de Grasse était injoignable mardi.
L’homme a été muté depuis
L’homme de 32 ans, muté depuis en Martinique, avait notamment saisi l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) et sa plateforme de signalements Stop-discrimination, déclenchant l’ouverture d’une enquête administrative en mars.
Une lourde sanction administrative a été prononcée le 10 septembre à l’encontre de son adjudant-chef, a de son côté déclaré la gendarmerie nationale. L’enquête administrative a en effet démontré que l’adjudant-chef avait adopté une attitude pesante et dégradante à l’endroit de certains subordonnés et tenu des propos dévalorisants à l’endroit de certaines personnes.
Elle avait conclu qu’un tel comportement (était) incompatible avec les devoirs d’un gradé de la gendarmerie nationale, selon le texte de la sanction, communiqué par la gendarmerie nationale.