La gendarmerie, un « formidable escalier social »
Tahiti, le 29 novembre 2020 – Dix jeunes Polynésiens, qui suivent une formation de gendarme adjoint volontaire depuis plus d’un mois, ont effectué le 25 novembre dernier une première séance d’entraînement au tir en présence du directeur du cabinet du haut-commissariat, Cédric Bouet, et du commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, le général Frédéric Saulnier. Une occasion pour ce dernier d’annoncer que des formations locales de gendarmes adjoints volontaires seront désormais organisées tous les deux ans.
Depuis le 26 octobre dernier, dix jeunes Polynésiens suivent une formation au camp de Faa’a pour devenir gendarmes adjoints volontaires. Originaires de Moorea, Tahiti, Raiatea et des Marquises, ils ont été sélectionnés par la Direction générale de la gendarmerie pour être formés dans le cadre d’un contrat d’engagement renouvelable sur 6 ans.
Dans le cadre de cette formation, composée de cours théoriques et d’exercices pratiques, ils ont réalisé le 25 novembre dernier leur premier tir à balle réelle au stand de tir de Utuofai à Faaone, en présence du général Frédéric Saulnier, commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, et du directeur de cabinet du haut-commissaire, Cédric Bouet. Cet entraînement au maniement de l’arme de service est essentiel dans le cursus de formation des élèves gendarmes adjoints volontaires.
Perspectives dans la durée
Tel que l’explique le commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, le général Frédéric Saulnier, les possibilités d’évolution pour ces jeunes au sein de la gendarmerie sont réelles et pérennes : « Il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas uniquement d’offrir à un jeune l’accès à la réserve ou à un poste de gendarme adjoint, (CDD potentiel de 6 ans), mais de lui ouvrir des perspectives dans la durée en accédant via le concours de sous-officier
par la voie interne au statut de gendarme, catégorie B de la fonction publique, ce concours est ouvert notamment aux réservistes et gendarmes adjoints même s’ils ne sont pas titulaires du baccalauréat. Les meilleurs pourront devenir officiers, 4 ayant ce parcours servent actuellement en Polynésie. Même si 80% de nos gendarmes adjoints volontaires sont titulaires du baccalauréat, il peut arriver en effet qu’un jeune, par manque de maturité originelle, en raison d’un environnement personnel difficile ou pour d’autres motifs, ne soit pas titulaire de ce diplôme. Nous lui tendons la main, s’il est de bonne volonté, prêt à travailler, à se remettre en question et à sortir encore une fois de sa zone de confort. En nous
rejoignant, il ne trouvera pas qu’un métier, il donnera un sens à sa vie. »
Le général Saulnier annonce également que les formations locales de gendarmes adjoints volontaires seront désormais organisées tous les deux ans : « Il importe que nous suscitions auprès des jeunes de notre environnement l’envie de rejoindre ce formidable escalier social que constitue la gendarmerie. Dans ce cadre, j’ai décidé d’organiser tous les deux ans
(en alternant avec des formations également locales de réservistes) des formations locales de gendarmes adjoints volontaires. C’est un effort très conséquent, à périmètre de moyens et effectifs constants pour le COMGEND, mais cela est de nature à fortifier encore le lien fort entre les Polynésiens et la gendarmerie. »
Les conditions pour devenir gendarme adjoint
- Être de nationalité française
- Être âgé de 17 ans au moins (avec autorisation des parents) et 26 ans au plus.
- Être en règle au regard des dispositions du code du service national.
- Présenter un comportement compatible avec l’exercice des fonctions ou des missions des militaires de la gendarmerie nationale et jouir de ses droits civiques.
Rédigé par Garance Colbert le Dimanche 29 Novembre 2020 à 17:26