La gendarmerie se prépare à contrer une attaque terroriste
Savoir répondre à une menace terroriste est devenue l’une des priorités de la gendarmerie nationale. Mais faudrait-il encore parvenir à coordonner l’ensemble des moyens. Tel était l’objectif de cet exercice grandeur nature opéré sur le territoire bouillantais, mercredi après-midi.
Nous sommes dans les bâtiments de l’ex-UCPA, situés dans le secteur de Loquet-Pigeon. Une cinquantaine de vacanciers y résident, et s’adonnent à une fête coutumière dans le hall de l’établissement. Mais vers 14 h 30, des coups de feu retentissent. Deux terroristes lourdement armés viennent de faire leur apparition dans le centre de vacances. Ils ont commencé par tuer des fêtards, d’autres sont blessés, d’autres encore font le mort ou essaient de fuir les lieux… C’est la panique. Ces coups de feu laissent présager le déroulement d’une tuerie de masse à l’intérieur de l’établissement.
Informée, la brigade de proximité de la gendarmerie nationale s’organise pour intervenir. Pour elle, il s’agit avant tout d’interrompre la tuerie et d’engager, à distance, le contact avec les terroristes. La brigade va ensuite demander des renforts. Toutes les forces d’intervention seront mobilisées : c’est la gendarmerie mobile, certes, mais également les experts techniques et scientifiques, la section de recherches pour la partie enquête judiciaire. Sans oublier l’antenne du GIGN qui va arriver par la mer. La zone sera alors rapidement bouclée.
Un premier assaillant est neutralisé dans le restaurant, alors que l’autre, porteur d’une ceinture explosive, s’est barricadé. Le GIGN procède à la sécurisation du site et effectue un périmètre de sécurité permettant l’intervention des démineurs, mais aussi des pompiers.
Ce scénario, c’est celui de l’exercice grandeur nature organisé mercredi dernier, en présence du préfet, Jacques Billant et de son directeur de cabinet, mais aussi du maire Thierry Abelli et de la presse. Près de 80 gendarmes ont pu y participer.