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Le - La Gendarmerie recrute, près de Caen : « La reconnaissance de la population, c’est gratifiant »

La Gendarmerie recrute, près de Caen : « La reconnaissance de la population, c’est gratifiant »

La gendarmerie recrute des sous-officiers et des gendarmes adjoints volontaires. Gaëlle, gendarme à la brigade de Douvres, raconte le quotidien d’un gendarme. Témoignage.

Gaëlle va passer Maréchal des Logis chef en 2018. (©Nicolas Claich/Liberté – Le Bonhomme libre.)

« À 18 ans, j’ai poursuivi un cambrioleur »

« J’ai 31 ans et je suis dans la gendarmerie depuis juin 2008. J’ai commencé comme GAV, gendarme adjoint volontaire, pendant trois ans. Puis, j’ai passé le concours interne de sous-officier et j’ai intégré l’école de sous-officier de Chateaulin (Finistère), durant un an. Je suis à à la brigade de Douvres depuis 2012. Il n’y a pas de militaire dans ma famille, mais l’oncle d’une amie était gendarme. Ça m’intéressait. Et puis, vers mes 18 ans, on a été cambriolé chez mes parents. J’avais poursuivi l’intrus pendant que ma mère appelait les gendarmes. Quand ils sont arrivés, un d’eux m’a dit que je ferais une bonne gendarme, alors je me suis décidée. Même si je ne conseille pas de poursuivre les voleurs ! »

« Responsable de la procédure »

« Depuis février 2017, je suis OPJ, officier de police judiciaire, après avoir réussi l’examen. C’est un investissement personnel : je révisais pendant la sieste de ma petite fille de trois ans. C’est un souhait de carrière car j’ai désormais des prérogatives judiciaires que je n’avais pas avant, en tant qu’APJ, agent de police judiciaire. Je peux placer des suspects en garde à vue par exemple. Mais surtout, je suis responsable de la procédure lors d’une enquête. C’est aussi une opportunité d’avancement. En 2018, je passerai ainsi Maréchal des Logis chef, puis je pourrai postuler comme adjudant. »

« Savoir être à l’écoute »

« Un bon gendarme doit être disponible, rigoureux et conscienceux. Il doit aussi être à l’écoute de la population, toujours en recherche de renseignement. Mon outil de travail principal, c’est mon bloc-note et mon crayon. Nous sommes constamment au contact de la population, des élus, des commerçants ou des entreprises, en tant que service public. À l’accueil de la brigade, il faut faire preuve d’empathie. Quand on fait de la prévention, les gens sont rassurés. Alors, quand on résout une affaire, que ce soit un cambriolage ou la disparition d’un chien, c’est sympa d’avoir la reconnaissance de la population. C’est gratifiant. »

« On ne sait jamais ce qui va se passer »

« Il n’y a pas une journée où on fait la même chose que la veille. Quand on arrive le matin, on ne sait jamais ce qui va se passer. Ce n’est pas un métier où on fait 8h – 18h. On sait quand on arrive, mais pas quand on rentre. On peut travailler la nuit, les week-ends, les jours fériés. C’est un rythme de travail atypique mais très intéressant. Cela demande une bonne organisation familiale et…une super nounou ! Ensuite, lorsqu’on devient sous-officier, il faut accepter d’être mobile géographiquement car on change d’affectation à chaque changement de grade.»

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