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Le - La gendarmerie ouvre un institut de beauté aussi inédit qu’indispensable

La gendarmerie ouvre un institut de beauté aussi inédit qu’indispensable

C’est une première en France. La gendarmerie des Yvelines s’apprête à ouvrir un institut de beauté pour aider les victimes de violences intrafamiliales à se reconstruire.

Gend'Elles
C’est une première en France : la gendarmerie vient d’ouvrir un institut de beauté pour aider les victimes à se reconstruire. ©François Desserre

Par François Desserre

Publié le 11 Avr 24 à 6:17  

Cette initiative est aussi originale qu’inédite. Une première en France. La gendarmerie des Yvelines s’apprête à ouvrir un institut de beauté. Le carnet des premiers rendez-vous du mois de mai est déjà plein.

Gend’Elles n’est pas un centre de bien-être comme les autres. « Il est ouvert aux femmes et aux hommes qui ont été victimes de violences intrafamiliales. D’où son nom : “Gend” pour gendarmerie et “elles” pour les victimes au sens large », résume la majore Jessica Dubois.

Sur le chemin de la reconstruction

Celle qui commande la Maison de confiance et de protection des familles de Bois-d’Arcy a eu l’idée très simplement.

« Avec nos partenaires, nous avons réfléchi à ce qui manquait dans le parcours des victimes. Et c’était ça. D’ailleurs, le livre d’or résume la philosophie des lieux : à tous ceux et celles qui sont sur le chemin de la reconstruction. »

L’endroit n’a rien à envier à un institut classique. Musique apaisante, table de massage, table de manucure, diffuseur d’huiles essentielles, vestiaire avec peignoirs confortables… Et même un petit sachet de produits à remporter avec soi. Tout a été pensé pour offrir une première parenthèse à l’issue du parcours judiciaire. Les bénéficiaires pourront même prendre un bain de soleil sur une petite terrasse donnant dans un jardinet.

Pour prendre du temps hors du temps

Pour en arriver là, les gendarmes ont troqué leur tenue habituelle pour un bleu de travail. Sur leur temps libre, ils ont retroussé leurs manches pour transformer la vieille cuisine délabrée en havre de paix.

« Ici, on pourra offrir des jeux sur l’estime de soi, des massages, des soins du visage, un moment de discussion. Tout cela avec une socio-esthéticienne qui a été spécialement choisie pour sa formation spécialisée sur les personnes les plus vulnérables. Un temps hors du temps qui se passera dans un endroit sécurisé : la gendarmerie. »

Seule l’intervenante sociale sera habilitée à ouvrir aux victimes la porte de cet institut. Inutile donc de vous y présenter spontanément en sonnant à la porte.

« Nous nous inscrivons vraiment dans la continuité de l’orage qui vient bouleverser une vie : une plainte, une enquête, un procès et maintenant, Gend’Elles. »

Jessica Dubois

La structure créée, il ne reste plus qu’à la faire fonctionner et évoluer. Pour cela, la majore ne manque pas d’imagination. « On pense déjà à un coiffeur, un barbier pour les hommes victimes… Maintenant que l’Institut est là, tout est possible ! »

Source : actu.fr

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