La Gendarmerie Nationale achète une vingtaine de drones
La Gendarmerie Nationale vient de passer un appel d’offres afin d’acquérir au moins une vingtaine de drones. Ces appareils devront être discrets et posséder des caméras au zoom puissant, probablement en vue de missions d’observation.
Le ministère de l’Intérieur a donc publié hier un appel d’offres visant à « la fourniture de micro-drones au profit de la Gendarmerie Nationale, le maintien en condition opérationnelle des micro-drones acquis, et la formation pour la fonction de télé-pilote ». En clair, les forces de l’ordre sont prêtes à mettre la main à la poche pour s’offrir des drones, mais veulent également l’accompagnement qui va avec – en particulier en termes d’instruction des agents.
Au total, ce sont au moins 23 appareils qui devraient ainsi être achetés par la Place Beauvau. Il s’agira uniquement de « quadri-rotor à décollage vertical » (contrairement aux drones à voilure fixe, qui ressemblent à de petits avions) et à propulsion électrique. L’avantage ? Cela permet de faire des vols stationnaires. Dans le détail, le tout se décompose en deux lots :
- La Gendarmerie cherche tout d’abord à acquérir entre 4 et 6 « micro-drones haut de gamme ». Ces appareils devront disposer de modes de vol manuel et automatique, l’objectif étant de permettre le « suivi d’un plan de vol constitué de points de passage (waypoints) mis en place lors de la préparation de mission ». Les autorités demandent d’autre part à ce que l’autonomie de ces drones soit d’au moins 20 minutes et qu’en termes de vitesse, ils soient capables de réaliser un aller/retour d’un kilomètre « en moins de deux minutes ». Ces engins devront bien entendu embarquer une caméra à même d’enregistrer et de retransmettre des images.
- La Gendarmerie veut ensuite acheter entre 19 et 30 « micro-drones grand public ». Les forces de l’ordre souhaitent une fois de plus des appareils ayant un mode automatique, une caméra,… mais n’ont plus d’exigences spécifiques en matière d’autonomie ou de vitesse.
Des drones manifestement tournés vers des missions d’observation
Reste toutefois une question : à quoi serviront ces drones ? L’appel d’offres ne le dit pas clairement, mais plusieurs indices ont été laissés par la Place Beauvau. Un « zoom minimum de X10 » est par exemple requis pour ces appareils, le pilote étant par ailleurs censé « pouvoir zoomer de manière continue afin de faciliter les tâches de détection, reconnaissance etidentification ». Chaque drone devra en outre être de « taille réduite et compacte, facilement transportable et très discret ». Les gendarmes veulent en effet des appareils qui soient difficilement détectables « de façon auditive, ainsi que par les moyens de détection thermiques et électromagnétiques ».
Autrement dit, il s’agit d’autant de qualités appréciées lors de missions d’observation (de manifestations, d’opérations plus risquées, etc.). Contactée, la Gendarmerie Nationale n’a pas souhaité nous en dire davantage dans l’immédiat. Rappelons toutefois que la Préfecture de police de Paris a mené l’année dernière des expérimentations, qui visaient justement à essayer des drones en vue d’acquisitions futures (pour en savoir plus, voir notre article).