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La dernière arme des gendarmes pour repérer en un éclair les voitures volées

Pour détecter les voitures volées, les gendarmes de Tassin-la-Demi-Lune s’appuient désormais sur un système très moderne de Lecture automatisée des plaques d’immatriculation (Lapi). Des enquêtes ont ainsi pu être résolues.

Le 10/01/2018 à 10:15mis à jour à 10:19
Dans l’un de leurs véhicules muni de plusieurs caméras sous le gyrophare, les gendarmes de Tassin peuvent se connecter sur une tablette leur permettant de détecter les plaques d’immatriculation de voitures volées, grâce à un fichier national réactualisé chaque jour. Photo Yoann TERRASSE

Dans l’un de leurs véhicules muni de plusieurs caméras sous le gyrophare, les gendarmes de Tassin peuvent se connecter sur une tablette leur permettant de détecter les plaques d’immatriculation de voitures volées, grâce à un fichier national réactualisé chaque jour. Photo Yoann TERRASSE

C’est un bijou de technologie efficace et imparable pour détecter les voitures volées. Depuis 2016, les gendarmes de Tassin disposent d’un véhicule équipé du système Lapi (Lecture automatisée des plaques d’immatriculation). Une nouvelle arme fatale, très high-tech, qui fait gagner un temps inestimable aux forces de l’ordre.

Ce jour-là, plusieurs gendarmes s’apprêtent à patrouiller dans la ville. Ils montent à bord d’un véhicule sérigraphié qui ressemble à tous les autres. À quelques détails près… Sous le gyrophare du toit, un œil électronique surdoué est capable de balayer, à 360 degrés, chaque plaque d’immatriculation croisée, avec ses cinq caméras discrètement dissimulées. À l’intérieur de la voiture, un gendarme surveille attentivement la tablette numérique, reliée aux caméras.

Connecté au fichier national des voitures volées

« Une clé USB permet de charger un fichier national des voitures volées, explique le lieutenant Basile Boute, commandant de la brigade de Tassin. Ces données sont remises à jour quotidiennement. » Cela représente plusieurs milliers de plaques. La clé contient également d’autres informations, comme les plaques des personnes placées sous surveillance par les autorités. « Bientôt, nous aurons aussi un fichier contenant les défauts d’assurance », ajoute le lieutenant.

La patrouille débute et une multitude d’informations s’affichent en direct sur la tablette, au gré de chaque véhicule croisé. Qu’importe la densité du trafic, la météo ou la nuit : des dizaines de voitures sont contrôlées en temps réel, instantanément, sans que les gendarmes ne doivent sortir de leur voiture. « Nous utilisons ce véhicule chaque jour. C’est toujours un départ vers l’inconnu, car on ne sait pas si on va croiser des voitures suspectes », indiquent les gendarmes de Tassin, qui ne sont pas les seuls à utiliser cet outil. C’est l’unique véhicule de la compagnie de L’Arbresle doté de ce système. D’autres unités font donc parfois appel à “Lapi”.

Écran rouge et bip puissant

En trois heures, les gendarmes peuvent vérifier entre 2 500 et 3 000 plaques d’immatriculation, en s’appuyant sur un contrôle de masse lors de flux de circulation important, ou des vérifications plus pointues dans certains quartiers résidentiels. « En un mois, on lit environ 70 000 plaques. On l’utilise partout, et pas seulement sur les grands axes. Notre objectif est de couvrir un maximum de terrain », témoigne le lieutenant.

En cas de détection de plaque suspecte, l’ordinateur de bord se manifeste significativement : l’écran devient rouge et un “bip” très puissant est émis. En un éclair, le système affiche toutes les informations liées au véhicule croisé. « On contacte la brigade et on met alors en place un dispositif de contrôle. » La vidéo du véhicule est enregistrée sur le disque dur, avec une durée de sauvegarde limitée dans le système.

« Il y a très souvent une voiture volée au départ d’une enquête », insiste le lieutenant Boute, pour illustrer l’utilité de Lapi. Un système qui a déjà permis d’élucider plusieurs affaires dans l’Ouest Lyonnais, assurent les gendarmes de Tassin.

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