MEUSE – VERBALISATION
La carte bancaire fait recette
Depuis un an, les gendarmes de la brigade motorisée de Commercy testent le terminal de paiement des infractions routières par cartes bancaires. Directement sur le bord de la route.
- LE 13/02/2017 À 05:02
- MIS À JOUR À 19:59
La révolution numérique est en marche, y compris au sein de la gendarmerie. Certes les carnets à souches ont été jetés au rebut depuis 2009, mais l’entrée dans l’ère 2.0 n’est encore pas totale. Dans le département, une unité est toutefois à la pointe du progrès, la BMO de Commercy qui a été dotée d’un PVEO. Entendez par là : procès verbal électronique, dernière génération. Un boîtier qui permet aux gendarmes de travailler en totale autonomie et de procéder immédiatement à l’encaissement des amendes. Comme on paye un achat dans un commerce.
« Ce test sur le terrain a commencé en 2015, deux pelotons motorisés de Savoie ont été dotés. Quand les premiers résultats ont commencé à être pertinents, le nombre d’unités test a augmenté. On est passé à 16 unités dont la BMO de Commercy », détaille le capitaine Sébastien Bruche, commandant de l’escadron départemental de sécurité routière. Si la BMO de Commercy a été choisie, c’est du fait de son gros ratio de paiements immédiats, des conducteurs qui réglaient en espèce ou en chèques ou qui étaient conduits à des distributeurs de billets. « Les gendarmes avaient aussi noté qu’il y avait une grosse demande des contrevenants qui souhaitaient s’acquitter sur le champ de leur contravention. »
697 amendes payées par carte en 2016
C’est ainsi qu’en 2016, forte de ce nouvel outil, la BMO de Commercy a enregistré une hausse de 25 % des paiements immédiats. De février 2016 à décembre de la même année, ce sont 697 amendes qui ont été payées par carte bleue, directement sur le bord de la route. Pour cela, il suffit de quelques coups de stylet de la part du gendarme. « Sont enregistrés les détails de l’infraction, le département, la commune, la rue. Est aussi entrée l’immatriculation du véhicule, sa marque, son modèle, le nom du conducteur, sa date et son lieu de naissance », énumère le major Pinto, commandant de la brigade motorisée de Commercy. Le contrevenant choisit ensuite s’il souhaite un paiement différé ou immédiat. Dans le second cas, le gendarme n’a qu’à introduire la carte bancaire dans le terminal. Rien de plus rapide et sécurisé. « Avec le paiement par carte bancaire, les gendarmes manipulent de moins en moins d’argent, ils gagnent ainsi du temps sur le travail administratif », poursuit le capitaine Bruche.
Les avancées technologiques se poursuivent et vont se généraliser. D’ici peu les gendarmes seront dotés de smartphones et tablettes connectées (une par unité). Les tablettes leur permettront sur le terrain de rechercher les véhicules volés ou encore d’avoir accès et de mettre à jour les données des opérations Tranquillité vacances, là encore sur le terrain et en temps réel.