GEX
La capitaine Marie Sachot va prendre la tête du PGHM de Corse
Parmi les 280 gendarmes qui font de secours en montagne en France, on compte seulement trois femmes. « Dans ce métier, il y a un très gros volet secours, notamment sur le GR20 ou dans les canyons l’été, mais on a aussi le judiciaire lorsqu’il y a des accidents ou des choses à constater. » À savoir qu’en Corse le PGHM intervient en alternance, une semaine sur deux, avec les pompiers du GMSP (groupe montagne sapeurs pompiers).
« Mais on a également tout le volet d’appui aux unités territoriales dans les zones difficilement accessibles », souligne la capitaine. La spécialisation qu’elle a choisie est exigeante et nécessite des entraînements hebdomadaires, voire quotidiens. « Il faut être en permanence opérationnel physiquement et techniquement. »
Après une prépa scientifique à Lyon, cette diplômée de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, puis de celle des officiers de la gendarmerie, a su tirer profit des précédents postes qu’elle a occupés. D’abord au peloton de gendarmerie mobile d’Annecy (20 militaires), puis en numéro trois à la compagnie de Gex (180 personnes). « La gendarmerie départementale c’est un peu le cœur de notre métier. Il faut savoir occuper tous les postes pour bien connaître la gendarmerie dans son fonctionnement général, être meilleur et avoir des réseaux. Dans le Pays de Gex j’ai beaucoup appris auprès de mes subornés qui sont vraiment des gens de valeurs et compétents. Je leur tire mon chapeau, car ce n’est pas évident d’être gendarmes en brigade et de savoir traiter toutes sortes d’affaires. »
De ses quatre années à la compagnie de Gex, Marie Sachot retiendra la nécessité de mailler un territoire pour travailler efficacement, mais aussi l’importance de la coopération transfrontalière. Elle a été marquée par l’homicide de Gex au quartier Charpak en 2015, dont le meurtrier du jeune s’est suicidé en prison récemment. « En opérationnel, il y a eu une vague d’incendies à l’été 2016, notamment l’usine de recyclage de Dortan et l’immeuble au centre-ville à Bellegarde. » Enfin, constate-t-elle, « on a ressenti fortement les conséquences des attentats avec la mise en place des Vigipirates, que ce soit en caserne et en transfrontalier. Dans la manière de travailler, pour nous il y a eu un avant et un après les attentats. »