La brigade ferme après 130 ans d’activité
Les gendarmes rangent leurs vieux fusils
C’est à une cérémonie émouvante que le commandant de brigade Rudy Casanueva et le gendarme William Bolleck avaient invité les Bruniquelais. La gendarmerie neuve, construite en 1986, au lieu dit «Notre-Dame», venait de fermer, mettant un terme à 130 ans d’activité dans le village. Pour ce pot d’adieu, organisé de main de maître, parmi les nombreuses personnalités militaires, on notait la présence du commandant de compagnie Laffond et du lieutenant Labatut, de la communauté de brigade de Nègrepelisse. De nombreux maires ou anciens maires des communes voisines avaient tenu à participer à la manifestation. Les habitants, venus en nombre, ont eu la surprise et le plaisir de revoir 13 des 14 gendarmes qui avaient partagé leur vie quotidienne depuis les années «80». Cette brigade, une des seules de France à ne pas être dans un chef-lieu de canton, leur était d’autant plus chère que la plus proche était à Nègrepelisse. La première brigade à pied, dénomination exacte lors de sa création par décision ministérielle du 4 mai 1885, avait pris ses casernements dans une maison appartenant au maire de l’époque, Jacques Souls. Quelques années plus tard, un grand bâtiment lui sera spécialement attribué au bas de la rue de la Fontaine. Considéré comme exigu et vétuste, il sera surélevé d’un étage au début des années «40». Les 5 gendarmes et leurs familles étant logés dans le village en différents lieux, avant de réintégrer l’édifice qui fera fonction jusqu’en 1980.
Une page de l’histoire de Bruniquel se tourne. Pour autant, nous savons que nos campagnes ne seront pas sans protection et que, même distants de quelques lieux, les gendarmes ne relâcheront pas leur vigilance ni n’oublieront les liens qui les attachent à la population.