Karine Lejeune, gendarme pionnière
Par Jean-Pierre Montanay, publié le , mis à jour à
Elle a lancé l’étude qui a permis de quantifier les violences conjugales et fait partie de huit femmes colonels de la gendarmerie.
Karine Lejeune a la gendarmerie dans le sang : son arrière-grand-père, ses deux grands-pères et son père ont porté l’uniforme. Brillante héritière de cette lignée de militaires, cette brevetée de l’Ecole de guerre incarne, à 41 ans, la féminisation de ce corps en faisant partie des huit femmes colonels en France. Après avoir gravi tous les échelons sur le terrain, elle a été nommée porte-parole de la gendarmerie en février 2016.
Karine Lejeune s’est aussi fait remarquer par son combat contre les violences faites aux femmes en participant notamment pendant quatre ans, à la formation des gendarmes à l’accueil des femmes victimes de violences. En parallèle, c’est elle qui a lancé en 2006 l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple qui révélait alors pour la première fois qu’une femme décède tous les trois jours en France sous les coups de son conjoint.
Mère de deux garçons, elle estime que le respect des femmes passe notamment par l’éducation des enfants, à commencer par les siens.
Vidéo réalisée par Laetitia Chavet/ Ludovic Fossard. Découpages pour l’Express.