PORTRAIT DE FEMME – ADJUDANTE MURIEL B. – AFFECTÉE AU CENTRE OPÉRATIONNEL DE SAINT-MARTIN
Quel est votre parcours ?
« Je suis actuellement au Centre Opérationnel de Saint-Martin depuis octobre 2015. Âgée de 50 ans, je viens de cumuler 17 ans de service car je suis rentrée à l’age limite du recrutement (34 ans) après diverses expériences professionnelles dans le civil. Au moment de ma candidature dans la gendarmerie, j’avais une formation civile publicitaire et de correspondante de presse. »
Pourquoi vouloir rejoindre la gendarmerie ?
« J’aspirai rejoindre le Service d’Information et de Relation Publique de la gendarmerie mais à ma sortie de l’école de sous-officier de Montluçon, ce projet n’a pas pu se confirmer. J’ai tout de même poursuivi ma carrière, atypique et enrichissante, et après toute ces années, je ne regrette en rien. »
Quel est votre parcours dans l’Institution ?
« A la sortie de l’école de Montluçon, j’ai servi dans deux brigades : tout d’abord à BEAUREPAIRE, dans le département de l’Isère puis à LA ROQUE D ANTHERON dans les Bouches du Rhône. Ensuite j’ai rejoint le Centre Opérationnel du département du Vaucluse.
A l’obtention de ma qualification d’Officier de Police Judiciaire, je suis devenue Technicienne en Investigation Criminelle à AVIGNON, grâce auquel j’ai pu vivre une expérience inoubliable en partant en opération extérieure en AFGHANISTAN. »
Et de cette expérience, vous en avez fait un livre…
« Oui, j’en ai fait un roman, qui est publié, intitulé “FUSIL D’ASSAUT et MASCARA”. Puis j’ai eu l’opportunité de retourner au Centre Opérationnel du département du Vaucluse. J’ai pu passer mon Certificat militaire de langue du niveau 1 en anglais, ce qui probablement a été une des cartes pour venir à Saint-MARTIN. »
Et après ces années au sein de l’Institution ?
« Ce que j’aime dans mon métier, c’est l’absence de routine, l’adrénaline, l’opérationnel, l’assistance et la protection des autres, le sentiment de fraternité (vécu lors de ma préparation au combat pour mon départ en Afghanistan, et sur le terrain en Afghanistan), et le fait de se remettre toujours en question … ce qui nous permet d’évoluer et “grandir”.
La grande richesse de mon métier est ce panel de spécialités offertes à celui ou celle qui le veut vraiment … et cela, nous ne le retrouvons nulle part ailleurs. Je voudrais ajouter que la vie d’une femme gendarme, est celle d’un Être Humain, un échantillon de la société, qui vit au quotidien les mêmes problèmes sociaux que nos concitoyennes. Mère, épouse, voire seule … la femme gendarme est confrontée à des difficultés de vie diverses, parfois graves, elle a fait le choix d’être à l’écoute, d’aider, de secourir, et de protéger autrui. »