« Je vais te b…, te violer » avait proféré ce Narbonnais à l’encontre d’une gendarme
Le 21 mars à 6h00 par Yannick Bonnefoy
Le prévenu a été reconduit à la prison de Carcassonne.(Photo par Ch. B.)
Il a écopé de 4 mois de prison, sa 16e condamnation.
Incarcéré dans le cadre d’une autre affaire, c’est menotté et sous escorte policière que Mickaël Suarez, un Narbonnais âgé de 26 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel de Carcassonne, hier matin… Fort d’un casier judiciaire portant déjà mention de quinze condamnations, c’est pour des faits de menaces de dégradation au préjudice de sa sœur, ainsi que de menaces de crimes (mort et viol) et d’outrages à des gendarmes qu’il était jugé.
Les faits remontent au 25 novembre 2014 à Saint-Hilaire, dans le Limouxin. À 22 h 30, la gendarmerie a été alertée par la sœur du prévenu, car ce dernier, en état d’ivresse, était devant son appartement et menaçait de lui casser la porte. « Faux », a répondu le prévenu à la barre. « Je n’ai pas fait de menace, d’autant plus que son mari était derrière la porte avec un fusil. »
Toujours est-il qu’à l’arrivée des gendarmes (un homme et une femme, Ndlr), ça ne s’est pas bien passé. Mickaël Suarez s’est montré agressif et les a copieusement menacés. Morceaux choisis : « Je vais te b…, te violer. Sur la vie de mes enfants, je vais te crever… » Ou bien encore : « Fils de p…, je vais te casser le nez ! »
Présentant un taux d’alcoolémie de 1,68 g dans le sang, le prévenu se serait montré suffisamment énervé pour que la première patrouille de gendarmerie fasse venir des renforts du peloton d’intervention. « Ils m’ont plaqué au sol et m’ont maltraité, c’est pour ça que je les ai insultés dans la voiture… ».
Pour la défense du prévenu, Me Olivier Trilles a plaidé une relaxe partielle, en arguant que dans les chefs de poursuite, les mêmes termes étaient cités pour l’outrage et les menaces : « Sur le plan juridique, la valeur sociale protégée est la même. La menace, en elle même, est outrageante… Aussi, on ne peut pas être poursuivi deux fois pour les mêmes faits ! »
Au final, 4 mois d’emprisonnement ont été prononcés à l’encontre de Mickaël Suarez, alors que le parquet avait requis 10 mois ferme.
Le prévenu a été reconduit à la prison de Carcassonne.