Marthod : ivre et à plus de 100km/h, il percute la voiture de gendarmerie
MIS EN LIGNE LE 18/11/2019 À 16:51
PAR JOHAN FABIN
Le 8 novembre sur la RD 1212, Laurent, 28 ans a perdu le contrôle de sa voiture et percuté par l’arrière un véhicule duster de la gendarmerie. Les trois personnes ont été blessées mais l’accident aurait pu être beaucoup plus grave.
Laurent avait bu, beaucoup, et pour ne pas s’endormir avant de disputer une partie de bowling, il s’était fait une petite ligne de coke. « Un cocktail explosif remarquera la procureure, Sophie Mauboussin » lors de sa présentation en comparution immédiate ce 18 novembre. A l’heure de rentrer chez lui, à Ugine, il fait fi de sa fatigue et son état alcoolique. « Vous pouvez nous raconter ce qui s’est passé l’interroge le Juge Belperron ? » « Je ne me souviens de rien, c’est le trou noir ». « Vous vous êtes endormi au volant pensez-vous ». A défaut de pouvoir recueillir sa version du choc, le magistrat interroge l’une des deux victimes « Nous roulions seuls sur la 2×2 voie ; quand nous sommes arrivés à la hauteur du pont de Marthod, j’ai vu deux phares au loin… Nous roulions à environ 100km/h. Nous avons atteint la voie de décélération, quand j’ai regardé dans le rétro, j’ai vu les codes de la voiture dans le coffre. Ça été le choc, je pense que l’arrière de notre voiture a été soulevée. Par chance, nous sommes restés droits et n’avons pas percuté la glissière de sécurité ».
Leur voiture sera traînée sur plusieurs centaines de mètres avant que la camionnette ne les dépasse, le klaxon activé et s’arrête une soixantaine de mètres plus loin. Touché au dos, le gendarme passager va s’extraire du véhicule et s’enquérir de la santé de l’autre conducteur « Il a tout de suite compris, en le voyant sortir, dans quel état il était ». Au juge qui lui demande ce que l’on ressent dans un tel moment, le gendarme répond « De la douleur et de la peur, on attend que ça passe. Il faisait nuit noire et pour éviter le suraccident, j’ai déclenché le gyrophare et appelé mes collègues ».A Laurent, le juge demande alors : « Vous avez déjà fait l’objet d’une condamnation pour conduite en état d’ivresse, ça ne vous a pas servi de leçon ? » « Si, ça m’a calmé, mais j’ai refait le con ».
La procureure de la république insiste sur la nature des faits, « à la fois simples et dramatiques : si les gendarmes n’avaient pas fait tampon, vous auriez pu aller tout droit et terminer dans l’Arly ». Notant qu’il conduisait avec deux grammes d’alcool dans le sang, elle ajoute qu’il devait rouler beaucoup trop vite… « Je requiers dix mois de prison dont six avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve avec obligation de soin, de travail et d’indemniser les victimes, ainsi que l’annulation du permis de conduire ».
Maître Cossonnet pour la défense de Laurent, avance qu’il est perdu et ne cherche pas à contester les faits comme certains s’y aventurent… il estime que dans de tels cas, la meilleure des peines serait d’obliger les prévenus à effectuer un stage dans un service d’accidentés de la route ou de grands brûlés.
Laurent a été condamné à 10 mois de prison dont 4 ferme, mise à l’épreuve deux ans, obligation de soins et d’indemniser ses victimes.
Source : www.lessorsavoyard.fr
JUSTICE
Marthod : ivre et drogué, il avait percuté les gendarmes à 100 km/h
Un homme de 28 ans a été condamné ce lundi, par le tribunal correctionnel d’Albertville, à quatre mois de prison pour avoir foncé dans une voiture de gendarmerie.Par Olivier MASSEBOEUF – 19 nov. 2019 à 06:08 | mis à jour à 10:34 – Temps de lecture : 2 min | Vu 8270 fois
Dans la soirée du 8 novembre, sur la RD 1212 à hauteur de Marthod, une patrouille de la gendarmerie qui roulait en direction d’Ugine a été violemment percutée par l’arrière par une camionnette. Sous l’intensité du choc, celle-ci avait poussé le véhicule Duster sur plusieurs dizaines de mètres avant de s’immobiliser un peu plus loin.
Il prend de la cocaïne… pour atténuer les effets de l’alcool
Au moment de l’impact, le conducteur, qui s’était endormi au volant, roulait à une vitesse proche de 100 km/h, selon une estimation des deux gendarmes victimes de l’accident. En allant rapidement à sa rencontre, les militaires atteints de plusieurs contusions, ont découvert un homme aux propos incohérents et à l’haleine fortement chargée d’alcool.
Soumis aux différents dépistages toxicologiques, ce dernier présentait un taux d’alcool de deux grammes dans le sang ainsi que des traces de cocaïne qu’il avait pris en fin de soirée dans le but… d’atténuer les effets de l’alcool, selon ses premières explications. Jugé en comparution immédiate, ce lundi, devant le tribunal correctionnel d’Albertville, cet Albertvillois de 28 ans, Laurent Malte, a assumé son entière responsabilité en assurant qu’il n’avait aucun souvenir des circonstances de l’accident.
« Je suis surtout content que ces gendarmes soient là aujourd’hui, car cela aurait pu être bien plus grave pour eux », s’est-il à peine exprimé, le regard tourné vers le bas.
Pour la procureure Sophie Mauboussin, le pire a été évité. « On peut clairement dire que ces gendarmes ont évité le pire grâce au gabarit de leur véhicule qui a fait office de tampon. S’ils n’avaient pas été là à ce moment précis, le prévenu aurait probablement terminé sa course dans la rivière. »
Déjà condamné pour conduite en état d’ivresse
Déjà condamné en 2017 après une conduite en état d’ivresse, le prévenu, défendu par Me Christophe Cossonnet, a été sanctionné d’une peine de 10 mois de prison, dont six avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve. En raison de son état de récidive, son permis a été annulé et interdiction lui a été faite de le repasser pendant un an. Il devra verser aux victimes 400 et 500 € de dommages et intérêts en réparation de leurs préjudices. Le tribunal n’a pas prononcé de mandat de dépôt.