Deux hommes ont été interpellés et placés en garde-à-vue dans le cadre de l’enquête sur les tirs ayant visés la gendarmerie de Pietrosella, en Corse-du-Sud, dans la soirée du lundi 8 septembre. Ils ont expliqué avoir voulu fêter à leur façon l’anniversaire de la Libération de la Corse…
- Par Grégoire Bézie
- Publié le 12/09/2014 | 17:52, mis à jour le 12/09/2014 | 18:32
© FTVIASTELLA 09/09/14 – Deux coups de feu ont été tirés contre la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud)
Trois jours après les coups de feu tirés sur la façade de la gendarmerie de Pietrosella, deux jeunes hommes de 19 et 23 ans ont été arrêtés. Inconnus de la justice, les deux jeunes gens ont été identifiés par les caméras de surveillance de la gendarmerie.Lors de leurs gardes à vue, ils ont reconnu les faits, expliquant avoir voulu fêter à leur façon l’anniversaire de la Libération de la Corse.
Ils seront jugés en comparution immédiate le 15 septembre devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio pour « dégradation par moyens dangereux et infraction à la législation sur les armes. »
Lundi dernier vers 22h, la façade de la brigade territoriale de la station balnéaire de Pietrosella, sur la rive Sud du golfe d’Ajaccio (Corse-du-Sud) avait été la cible de coups de feu, qui n’avaient pas fait de victime.
Les tirs avaient touché la façade de l’entrée et la vitre blindé de l’un des bureaux de la gendarmerie, inoccupé aux moments des faits.
Deux hommes seront jugés en comparution immédiate lundi par le tribunal correctionnel d’Ajaccio après avoir reconnu avoir tiré le 8 septembre sur la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) sans faire de victime, a appris l’AFP aujourd’hui de source judiciaire.Agés de 19 et 23 ans, les deux hommes, identifiés sur enregistrement de caméras de surveillance de la gendarmerie de cette station balnéaire de la rive Sud du golfe d’Ajaccio, ont reconnu durant leur garde à vue être les auteurs de deux tirs sur le bâtiment militaire, a indiqué le procureur de la République Xavier Bonhomme.Selon M. Bonhomme, les deux hommes, inconnus de la justice, ont dit avoir ainsi voulu célébrer le soulèvement qui conduisit à à Libération de la Corse en septembre-octobre 1943. L’île fut le premier territoire métropolitain français libéré, entre le 9 septembre et le 4 octobre, par la Résistance insulaire appuyée par des troupes marocaines sous commandement français. Les deux hommes seront jugés pour « dégradation et infraction à la législation sur les armes ».
Les deux tirs avaient atteint vers 22H00 lundi dernier la façade de la gendarmerie, alors inoccupée, et la vitre blindée d’un bureau.
L’enquête a été menée par la section de recherches de la gendarmerie. La gendarmerie de Pietrosella avait été détruite à l’explosif en septembre 1997 lors de l’attaque d’un commando nationaliste dont les membres furent ensuite condamnés pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, tué par balles à Ajaccio le 6 février 1998.Deux gendarmes avaient été capturés par le commando qui avait dérobé deux pistolets automatiques dont l’un servit à tuer le haut-fonctionnaire.