«  Est-ce que vous vous souvenez de cette soirée du 15 décembre dernier  ? », demande le président . À la barre du tribunal, le prévenu à l’air déboussolé. Il est jeune et large d’ épaules, mais dans ses yeux on lit surtout la surprise de se retrouver là à répondre à des questions sur des événements dont il n’a pas le moindre souvenir . Le président lui rafraîchit la mémoire  : «  Le 15 décembre dernier, vous étiez chez vous avec un ami. Vous avez bu et vous avez fait un malaise. Votre ami a prévenu les sapeurs-pompiers . »

Lorsque les pompiers arrivent pour le prendre en charge, il se réveille brusquement. Et quand il est question de le transporter au CHAM , il se rebelle. Des gendarmes sont appelés à la rescousse . Placé sur une chaise de transport et menotté , il trouve le moyen d’assener un violent coup de tête à un pompier. Le tout assorti de menaces de mort. «  Vous vous souvenez maintenant ? » poursuit le président. «  Non  », avoue le prévenu, penaud.

Le 18 février, le même homme est trouvé écroulé au pied des remparts de Montreuil. Là aussi , il a bu massivement. Il est pris en charge par deux gendarmes et l’ affaire s’envenime. Une gifle part, pas violente car l’homme est fortement alcoolisé, en direction d’un gendarme. Là aussi, le prévenu ne se souvient de rien. « Je suis alcoolique depuis longtemps et j’ai des problèmes psychiatriques. Je prends des médicaments. Alors peut-être qu’avec l’alcool , ça a probablement changé mon comportement  », admet le prévenu. Ce dernier affirme qu’il a cessé de boire depuis. Avant ces deux coups d’éclat, il n’avait jamais eu aucun problème avec la justice . Il a finalement été condamné à huit mois de prison avec sursis , accompagné d’un sursis mise à l’épreuve d’une durée de deux ans.

Source : www.lavoixdunord.fr