Sans permis, il fonce sur un
gendarme et prend la fuite : deux ans
de prison ferme
Publié le 30/09/2017 à 14h00
Tout a commencé à La Machine, lors d’un contrôle routier.?Photo d’illustration © Agence ISSOIRE
Jean-François Barberousse, un Nivernais de 26 ans, dort depuis vendredi soir à la prison de Nevers. Il a écopé de deux ans de prison ferme, au tribunal correctionnel de Nevers. Il a été reconnu coupable de « violence avec usage ou menace d’une arme (en l’occurrence une voiture), refus d’obtempérer, délit de fuite après un accident, conduite d’un véhicule sans permis et conduite d’un véhicule à une vitesse excessive ».
Les faits se sont déroulés samedi 27 septembre, voilà une semaine, en toute fin de soirée. Au volant d’une voiture alors qu’il n’a pas de permis, le jeune homme refuse de se soumettre à un contrôle routier à La Machine. Il fonce sur un gendarme et prend la fuite.
La procureure de la République, n’a pas mâché ses mots pendant ses réquisitions : « Aujourd’hui, les faits sont particulièrement graves. Nous avons un garçon d’une certaine naïveté, au casier judiciaire inquiétant et qui affiche un petit sourire. Il n’a pas de permis, ce n’est pas grave pour lui. Il prend quand même la voiture, c’est une habitude ! Il a déjà été jugé pour cela. Mais notre loi, c’est quoi ? Oui, c’est notre faute, à force d’aménager des peines… Aujourd’hui, je demande deux ans de prison et son placement sous mandat de dépôt. Pendant un certain temps, l’ordre public sera préservé ! »
Un “carnage” évité
L’avocat du jeune homme sermonne son jeune client : « Les faits auraient pu avoir des conséquences dramatiques. Vous avez risqué la vie d’un fonctionnaire de police. Si les gens avaient été dans leur jardin au moment de l’accident, on aurait pu avoir un carnage. » Au tribunal, l’avocat fait valoir la « franchise » de son client et demande de ne « pas trop lui mettre la tête sous l’eau ». Le tribunal ne l’a pas suivi.
Outre les deux ans de prison ferme, le chauffard devra payer une amende de 100 euros pour défaut de maîtrise, ainsi que verser 600 euros de dommages et intérêts au gendarme sur lequel il a foncé. Une audience sur intérêts civils a été fixée au 21 décembre. Elle permettra d’indemniser le couple de Saint-Léger pour les dégâts causés sur leur clôture. Des dégâts estimés à au moins 5.000 euros.
Géraldine Phulpin
