Il fonce sur les gendarmes: quatre mois de prison ferme
CHAVOT COURCOURT (51). Un récidiviste de 24 ans n’avait pas hésité, en avril dernier, à accélérer en direction de deux militaires pour échapper à un contrôle. Motif: celui-ci roulait sans permis.
Les humains sont comme ça, ils n’apprennent rien à rien, ils font toujours les mêmes bêtises. » Ce n’est pas Julien Eveloy qui contredira l’écrivain allemand Hans Fallada. Déjà condamné en 2009 pour refus d’obtempérer, ce Sparnacien de 24 ans, domicilié à Champigny, comparaissait en effet de nouveau devant la juridiction correctionnelle pour répondre de faits similaires, mais cette fois dans des circonstances qui ont mis en péril la vie de deux gendarmes.
Le 28 avril dernier, celui-ci avait en l’occurrence foncé sur deux militaires afin d’échapper à un contrôle opéré, sur réquisition du procureur de la République, aux abords de la petite commune de Chavot Courcourt, près d’Epernay.
Jugé lundi à Châlons-en-Champagne, le jeune homme a été condamné en répression à quatre mois de prison ferme, la confiscation de son véhicule mais aussi 80 euros d’amende pour défaut de contrôle technique.
Les faits s’étaient déroulés en pleine nuit. Au volant d’une Mercedes Classe C, Julien Eveloy comptait se rendre ce soir-là en discothèque avec quelques amis et roulait à vive allure.
Mais à l’approche d’un premier point de contrôle, il n’avait alors pas hésité à accélérer en direction d’un gendarme qui le sommait de s’arrêter.
Et pour cause : celui-ci circulait, en état de récidive légale, sans permis de conduire. Après avoir donné un coup de volant dont le but était manifestement de porter atteinte à l’intégrité physique du militaire, il avait ensuite continué sa route en prenant la fuite sur les chapeaux de roues. Le gendarme était quant à lui parvenu à échapper à la collision en se jetant sur le côté.
Un peu plus loin, Julien Eveloy était alors tombé sur un second point de contrôle. Et là encore, celui-ci n’avait pas manqué de récidiver en fonçant droit devant lui, sur le gendarme qui le sommait à son tour de se garer sur le bas-côté de la route. Comme son collègue quelques minutes plus tôt, il n’avait dû son salut qu’en s’écartant in extremis de la trajectoire du véhicule.
Travaillant dans les vignes, le jeune homme a d’ailleurs reconnu les faits à la barre du tribunal. « J’ai paniqué, a-t-il expliqué. Quand les gendarmes se sont mis au milieu de la route, j’ai accéléré. J’étais lancé dans ma bêtise. » Une bêtise qui aurait pu lui coûter plus cher que les 600 euros auxquels il a également été condamné en réparation du préjudice moral subi par les deux militaires.
Une bêtise qu’il aurait cependant pu éviter en se soumettant au contrôle. Mais comme l’a rappelé le procureur de la République, Christian de Rocquigny du Fayel, reprenant en cela les propos de l’écrivain Jules Renard, « dans la vie, tout le monde a des tuiles, mais certains se les fabriquent eux-mêmes ».
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