Articles

Le - « Il a un double maléfique qu’il n’arrive pas à gérer quand il a bu », 8 mois ferme

Accueil France – Monde  Justice

Carcassonne. Aude : « Il a un double maléfique qu’il n’arrive pas à gérer quand il a bu », 8 mois ferme

Aude : « Il a un double maléfique qu’il n’arrive pas à gérer quand il a bu », 8 mois ferme dr

JusticeCarcassonneAude

Publié le 09/04/2021 à 09:02

Placé en détention provisoire depuis le vendredi 2 avril, c’est sous escorte policière que Tony est arrivé à la barre du tribunal correctionnel, pour y être jugé en comparution immédiate. À ce Carcassonnais âgé de 31 ans, il était reproché des violences en état d’ivresse sur son ex-compagne enceinte de 6 mois, mais également des outrages envers deux gendarmes. Ces faits, tous commis en état de récidive, remontent au jeudi 1er avril à Espéraza, dans la Haute Vallée de l’Aude.

Ce jour-là, c’est aux alentours de 6 h 30 du matin que les gendarmes ont été requis au domicile de la victime pour un différend conjugal. Sur place, l’ex-compagne du prévenu va indiquer aux militaires que ce dernier est arrivé chez elle vers 5 h en cassant la poignée de la porte, avant de la gifler jusqu’à la faire s’évanouir, et de lui porter des coups de pied dans le ventre à son réveil. C’est un voisin qui a donné l’alerte en entendant les appels à l’aide de la victime par la fenêtre.

Alors qu’il était parti dormir pour cuver sa forte alcoolisation, c’est dans sa voiture garée à proximité de la maison que les gendarmes vont interpeller le suspect. Il a alors les yeux vitreux et sent fortement l’alcool, mais il ne s’oppose pas à son interpellation. C’est après, lors de son transport à la brigade de gendarmerie, que l’homme va péter les plombs en outrageant une gendarme par des propos sexistes. Mais qu’il va aussi cracher sur un autre militaire, en lui disant être porteur du Covid. Pour les violences qui lui sont reprochées sur son ex enceinte de 6 mois, le prévenu a déclaré au tribunal ne pas se souvenir de la totalité des choses, « car j’étais alcoolisé. J’avais bu la moitié d’une bouteille de vodka avant chez un ami. Après, si elle le dit, c’est que c’est forcément arrivé ! ». Les outrages, le prévenu les a aussi reconnus en les mettant sur le compte de l’alcool : « Quand je bois, ce n’est pas moi. C’est une autre personnalité ! »

De la personnalité du prévenu, on apprend qu’il a fréquenté la victime de septembre à décembre 2020. Elle porte son enfant. Il est aujourd’hui célibataire et a un garçon de 6 ans. Bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé suite à un accident de moto, son dernier emploi remonte à 2018. De son parcours judiciaire, on découvre que son casier fait état de six condamnations. Au ministère public, sa représentante est revenue sur les violences, « certainement commises sous les yeux d’un enfant de 4 ans… » La peine de 10 mois de prison, dont 4 avec un sursis probatoire de 2 ans, a ainsi été requise avec un maintien en détention.

À la défense, Me Sarah Couloumiès a plaidé pour « un sursis probatoire strict avec une obligation de soin, avec un aménagement ad initio de la partie ferme. Il a un double maléfique qu’il n’arrive pas à gérer quand il a bu ! ». À l’issue de son délibéré, le tribunal a finalement condamné le prévenu à 8 mois de prison ferme, dont 5 assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, avec les obligations de soins psychologiques et de travail. Le maintien en détention a été ordonné.

Y. B.

Source : www.ladepeche.fr

Be Sociable, Share!