Huit mois de prison ferme pour l’habitant de Garennes-sur-Eure qui avait attaqué des gendarmes à Ivry-la-Bataille
Publié 11/09/2016 á 22H33
Violence. Le trentenaire a attaqué les militaires en intervention et s’en est pris à leur fourgonnette.
Des menaces de mort à l’égard des gendarmes et la destruction partielle de leur véhicule ont amené les militaires à mettre en détention Sébastien Caillaud, 37 ans, mercredi. Cet habitant de Garennes-sur-Eure était appelé à s’expliquer, le lendemain, devant le tribunal correctionnel d’Évreux, où il a écopé de huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
Maîtrisé grâce au Taser
Ce mercredi à 1 h 30, les militaires sont appelés dans un quartier d’Ivry-la-Bataille pour tapage nocturne. À leur arrivée, ils sont accueillis par le prévenu, qui sort de son véhicule, brandit une clé en croix, hurle « Je vais vous tuer » et les charge. Les gendarmes se replient à plusieurs reprises.
Fortement alcoolisé, le mis en cause s’en prend à leur fourgonnette, qu’il saccage. Pare-brise, capot et lunette arrière subissent sa fureur. Il tente même de s’emparer du véhicule en s’installant au volant. C’est là qu’à l’aide d’un Taser, les forces de l’ordre le maîtrisent.
Dans le box, le prévenu semble perdu. Des difficultés d’élocution le freinent dans ses explications. L’une des seules phrases audibles sera : « Je m’excuse auprès des gendarmes. » Ceux-ci, présents à l’audience, se portent parties civiles et réclament chacun 1 000 € de dommages et intérêts.
« La culpabilité est parfaitement établie, grâce à ses aveux ainsi qu’aux déclarations des témoins et des militaires. Ces faits sont inacceptables ! », déclare le ministère public. Il requiert une peine de huit mois de prison ferme avec maintien en détention.
« Il veut s’en sortir »
L’avocate de la défense revient sur « l’accident du travail qui lui a fait perdre l’usage de l’une de ses mains et qui a fait basculer sa vie, la perte de son travail et de son couple, en un mot sa déchéance. Mais aujourd’hui, mon client fait profil bas, il veut s’en sortir », insiste-t-elle.
Le tribunal suit les réquisitions du parquet, ajoute une obligation de soins et alloue 300 € de dommages et intérêts à chacun des gendarmes ainsi que 2 024 € pour frais de réparation du véhicule.