Homme recherché, risque d’explosion : grosse opération de gendarmerie à Joyeuse
Jeudi 10 décembre 2020 à 6:40 – Mis à jour le jeudi 10 décembre 2020 à 10:54 – Par Nathalie Rodrigues, France Bleu Drôme Ardèche
Les gendarmes voulaient arrêter un homme pour violence. Dans l’entrée de sa maison, ils ont découvert une bonbonne de gaz. L’opération a duré jusqu’à cinq heures du matin ce jeudi. L’homme n’était pas chez lui.
L’opération de gendarmerie aura duré 15 heures entre mercredi 9 et jeudi 10 décembre à Joyeuse, dans le Sud Ardèche. Ce mercredi, en début d’après-midi, les gendarmes se présentent devant le domicile d’un homme d’une quarantaine d’années, recherché dans le cadre d’une enquête judiciaire pour violences.
En début d’après-midi, l’homme qui se sait recherché a envoyé un SMS à sa famille pour expliquer qu’il veut se suicider, qu’il veut tuer les gendarmes et que s’ils se présentent à son domicile, il fera exploser une bouteille de gaz.
Plus tard dans l’après-midi, les gendarmes découvrent effectivement une bouteille de gaz juste derrière la porte d’entrée de sa maison, située rue du Docteur-Pialat, non loin de l’hôpital de la commune dans le vieux centre-ville. Il découvre également un système de vidéo surveillance. Est-ce un piège ? Les militaires quittent le domicile. Pour éviter tout risque d’explosion, le courant est coupé dans le secteur. Par sécurité, trois voisins sont évacués. Et les patients de l’hôpital local, dont les fenêtres donnent sur la maison, sont changés de chambres.
L’homme se sait recherché. Il est dépressif et est connu pour des violences avec arme.
Le GIGN descend de Paris
Une douzaine de gendarmes ardéchois est mobilisée sur cette opération ainsi que le peloton spécialisé de protection de la gendarmerie, lePSPG de Cruas. Une équipe du GIGN appelé vers 19 heures descend de Paris et arrive sur les lieux vers 23 heures. Les militaires tentent à plusieurs reprises d’entrer en contact avec le suspect. Ils pensent qu’il est chez lui puisque sa voiture est garée devant sa maison. Ils essayent de l’appeler par téléphone, directement à la voix, mais ils n’obtiennent aucune réponse.
L’attente dure plusieurs heures, des spécialistes en déminage interviennent. Vers 5 heures du matin, soit près de 15 heures après le début de l’intervention, le GIGN pénètre dans l’habitation. Elle est vide. Le suspect recherché n’a jamais été là. Le dispositif a été levé dans la foulée. L’enquête se poursuit ce jeudi matin pour retrouver le fuyard.