Hommage aux morts de la gendarmerie : l’émotion était encore plus forte qu’à l’habitude
Société
L’hommage aux morts de la gendarmerie, en 2016, a été marqué, hier, par une vive émotion pour les quatre gendarmes des Hautes-Pyrénées disparus le 20 mai dernier au Vignemale.
Ce jeudi 16 février, au quartier Foix-Lescun, la cérémonie d’hommage aux personnels de la gendarmerie nationale victimes du devoir, revêt un caractère particulier. «Il y a une émotion plus forte que d’habitude», reconnaît le colonel Thierry Étienne, commandant du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées.
Parmi les personnalités, on notait la présence du colonel Delville, délégué militaire départemental ; d’Éric Serfass, procureur de la République ; du colonel Patrick Heyraud, directeur du SDIS ; de Laurent Coindreau, directeur départemental de la sécurité publique ; de la députée Jeanine Dubié et de Gérard Trémège, maire de Tarbes.
Plus de victimes en 2016
14 morts et 5.903 gendarmes blessés en service, le bilan des victimes de la gendarmerie nationale en France est en forte augmentation en 2016. «Il est en partie le reflet d’un niveau de violence qui s’accroît contre les forces de l’ordre», relève le colonel Thierry Étienne. Il ajoute en substance que le gendarme, comme le soldat et le policier, ont fait le choix de l’engagement. «Cet engagement comporte des risques que le gendarme ne doit pas craindre, mais au contraire, se préparer à les affronter… Dans ce contexte, le rôle du commandement et de la hiérarchie jusqu’au plus haut niveau est de protéger et d’accompagner nos gendarmes. C’est le sens du plan pour la sécurité publique mis en œuvre par le ministère de l’Intérieur, qui vise notamment à mieux protéger physiquement, matériellement et juridiquement les gendarmes et les policiers dans leur action quotidienne .»
Pourquoi le 16 février ?
C’est le 16 février 1791 qu’a été promulguée la loi instituant et organisant la gendarmerie nationale, héritière de la Maréchaussée. Depuis 1993, c’est donc le jour retenu pour rendre un hommage solennel aux gendarmes victimes du devoir au cours de l’année précédente.