Hérault : des alertes sur votre smartphone pour lutter contre les cambriolages
La présence d’individus suspects est signalée en temps réel sur l’application. (FRANCOIS BARRERE)
« Secteur Lunel, deux hommes en repérage sur un scooter noir. » Mardi 25 février au matin, les Héraultais ayant téléchargé l’application Stop Cambriolages ont reçu sur leur smartphone (Androïd) cette mise en garde envoyée par les gendarmes. Une nouvelle fonctionnalité, destinée au grand public et que la gendarmerie a mise au point avec l’école Epitech, qui forme, à Montpellier, des ingénieurs informatiques.
Morceaux de bois dans les serrures : un signe…
« Nous pouvons maintenant alerter en temps réel la population, et la conseiller pour se protéger au mieux contre les cambriolages », explique le colonel Hubert Mériaux, adjoint au commandant du groupement de l’Hérault. Exemple : un message de prévention, après le signalement fait par des patrouilles, de présence de petits morceaux de bois dans les serrures de plusieurs villas. « Cela signifie que ces maisons sont programmées pour être cambriolées, soyez prudents. »
De quoi participer à la lutte que mènent les 1 115 gendarmes héraultais contre les 4 000 cambriolages constatés l’an dernier, auprès des 600 000 habitants du département.
Interactive, cette application permet aussi aux gendarmes de recevoir des informations envoyées par les internautes, et à chacun de trouver facilement, via la géolocalisation, les coordonnées ou l’itinéraire vers la brigade de gendarmerie la plus proche.
Première version téléchargée 7 500 fois
Sa première version, l’an dernier, avait été téléchargée par près de 7 500 personnes. Cette version, interactive, devrait avoir un plus grand développement. « Une version IOS, pour iphone, sera opérationnelle d’ici le 1er juillet », poursuit le colonel Éric Steiger, le patron des gendarmes héraultais. Avant une diffusion qui pourrait être nationale, si le directeur général de la gendarmerie donne le feu vert : « Nous utilisons ce projet pour en tester l’intérêt et la fiabilité, avant éventuellement de le généraliser », précise le général Marc Lévêque, qui dirige la région de gendarmerie. « Le but n’est pas de faire moderne, mais de développer des produits correspondants à des besoins de la population. »
Reste que l’offensive menée par les gendarmes sur les réseaux sociaux est poussée en ce début 2014 : un compte twitter (@Gendarmerie) est opérationnel depuis le 20 janvier, 27 départements ont déjà une page Facebook, et l’Hérault aura la sienne avant cet été.