Hautes-Alpes : trois moyens d’alerter les secours en montagne
Lorsque l’hélicoptère bleu et blanc du PGHM survole la montagne, c’est qu’une personne en détresse est secourue. Il existe trois moyens de donner l’alerte au Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne de Briançon : téléphone, radio et balise de détresse. Trois moyens, plus ou moins fiables.
Publié le 16/07/2021 à 19h34
Presque toutes leurs interventions se font en hélicoptère, 21 gendarmes secouristes travaillent au PGHM de Briançon. Avant de vous sauver, ils veulent vous parler. Alors voici comment les joindre.
Le téléphone
Il est de loin le moyen le plus répandu pour donner l’alerte. Connaître le bon numéro peut sauver la vie, c’est le 112. Il est conseillé de regarder la couverture du réseau téléphonique sur le site de votre opérateur avant le départ
Dans les Hautes-Alpes, les relais téléphoniques italiens sont souvent plus puissants que les français. L’appel sera peut-être traité à Turin puis renvoyé sur les pompiers des Hautes-Alpes.
Si vous dîtes tout de suite que vous êtes en montagne, dans un lieu inaccessible en voiture, le pompier contactera le PGHM et la conversation se déroulera en conférence, à 3. C’est un excellent moyen de gagner du temps pour l’intervention.
La première question sera toujours « Où êtes-vous ? » Si vous répondez « en montagne » ou « dans le massif des Ecrins », il sera difficile de vous trouver.
Pour être plus précis, les secours vous demanderont votre position GPS. C’est une manipulation simple, il est conseillé de se familiariser avec elle avant le départ. Le PGHM peut aussi vous envoyer un texto. Il recevra votre position GPS en retour.
La deuxième question concerne la pathologie. On vous demandera le nombre de victimes et les conditions sur place. Et pour finir, les conditions météo.
La balise de détresse
On trouve des modèles très différents, elle est très en vogue mais les gendarmes du PGHM ne l’apprécient pas plus que ça. Cette balise envoie un signal, certaines permettent d’ajouter un message écrit.
Mais la communication s’arrête là, alors que les secours ont besoin d’échanger avec les personnes qui attendent d’être secourues.
Plus gênant, la balise se déclenche régulièrement toute seule. Les gendarmes de haute-montagne se déplacent pour rien, au détriment d’autres secours.
La radio
Elle est réservée aux secours et aux professionnels de la montagne. Elle permet de se connecter au grand réseau des Alpes, 150 mhz.
Utilisée comme un talkie-walkie, la radio permet de parler directement à un opérateur. L’outil est efficace mais indisponible pour le grand public.
Dans tous les cas, quelque soit le contenu de votre sac-à-dos, il est très important de prévenir un proche de votre itinéraire : le parking ou vous allez garer votre véhicule, le sommet choisi, votre heure de retour prévue… « Tous les soirs, on reçoit des appels de gens qui s’inquiètent alors que la personne est en train de se détendre dans un bar après sa randonnée », témoigne les gendarmes secouristes du PGHM de Briançon.
Les perfectionnistes posent la carte de leur itinéraire sur le pare-brise de leur voiture.
Enfin, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne faut pas hésiter à appeler les secours. Certaines personnes n’osent pas, se perdent, la nuit tombe et l’intervention se complique. L’hélicoptère peut décoller la nuit mais l’intervention devient complexe et risquée. Elle est réservée aux cas graves. Alors on ne s’entête pas, on ravale sa fierté et on appelle le 112, pour dire que ça ne va pas.
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Nathalie Deumier