Haute-Savoie : les plongeurs stoppent les recherches, jugées trop dangereuses, pour retrouver le corps du jeune Majolan
Dimanche soir, un groupe de trois jeunes hommes d’environ 17 ans, originaires de Meyzieu et Chassieu, se baignait dans la rivière en aval des gorges du Fier, à Lovagny, lorsque, vers 19h30, l’un d’eux a été emporté par le courant et a été porté disparu. Ce lundi, après de multiples tentatives, les recherches ont été stoppées.
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- Le 22/07/2019 à 15:50
Le jeune Majolan de 17 ans a disparu en plongeant dans le Fier, une rivière dangereuse, en Haute-Savoie. Son corps a été activement recherché tout ce lundi. Mais à 16 heures ce lundi, les militaires ont stoppé les recherches, jugées trop dangereuses. Photo d’illustration Progrès/Fabien HISBACQ
A 16 h 20, ce lundi, les opérations mises en œuvre depuis le matin pour extraire le corps du jeune noyé du Fier ont été levées en milieu d’après-midi. Malgré l’engagement à l’aube d’un dispositif musclé avec les plongeurs de la brigade nautique d’Aix-les-Bains et de la brigade fluviale de Valence, appuyés par les gendarmes du PGHM, le corps n’a pu être extrait.
L’extraction du corps du jeune homme pourrait se révéler impossible sans nouveau mouvement de fort courant de la rivière.
Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, le jeune de 17 ans, originaire de Meyzieu, qui se baignait avec deux autres amis, originaires de Chassieu et Meyzieu, dimanche soir vers 19h30, dans la rivière en aval des gorges du Fier, à Lovagny (Haute-Savoie) a été emporté par le courant et a été porté disparu.
Dans la soirée, les sapeurs-pompiers ont effectué des reconnaissances dans une zone déterminée et grâce à l’aide de deux chiens de recherche, ils ont marqué un endroit précis. Mais la zone étant jugée trop dangereuse à cause du manque de visibilité pour engager des plongeurs, et après concertation avec les gendarmes, les opérations de secours ont été arrêtées à 22 heures. Elles ont repris ce lundi matin sous l’autorité des gendarmes.
« Le secteur est piègeux, avec de l’eau calme juste avant un goulet d’étranglement dangereux »
« Les trois jeunes hommes âgés de 17 à 20 ans, originaires de la région lyonnaise, se baignaient le long du Fier quand ils sont arrivés sur un endroit plus profond et ont décidé de sauter dans l’eau depuis les rochers.
L’un d’eux n’est pas remonté, happé par le courant, il est parti sous les rochers, c’est un accident bête qui montre la dangerosité du cours d’eau et de son débit, le secteur est piègeux, avec des plages de cailloux et de l’eau calme juste avant un goulet d’étranglement dangereux », a commenté le capitaine Philippe Lauvergeon, de la gendarmerie d’Annecy.
Les gendarmes plongeurs à l’oeuvre pour retrouver le corps
Les opérations de recherche du corps du jeune homme ont repris ce lundi matin. Un dispositif de gendarmerie est déployé sur le secteur où le corps de l’adolescent a été localisé par les chiens des sapeurs-pompiers la veille, en aval des gorges du Fier, après le passage connu de la Mer des rochers, au niveau d’un goulet d’étranglement où le débit monte fortement en puissance.
Au bord du Fier, les gendarmes plongeurs d’Aix-les-Bains et même de Valence sont à l’œuvre pour tenter d’extraire le corps du jeune homme, coincé au fond d’une gouille dans un secteur étroit où le débit reste une menace pour la sécurité des sauveteurs.
Les circonstances du drame restent encore à établir avec précision. Pris en charge en état de choc, les deux amis de la victime devraient être entendus ce lundi par les enquêteurs, après avoir passé la nuit à l’hôpital d’Anncy.
Malgré la pose de panneaux il y a quelques semaines interdisant la baignade pour risque de noyade, des dizaines de vacanciers viennent profiter de la fraîcheur des gorges du Fier.
Il s’agit de la troisième noyade dans ce ruisseau depuis le début de la saison estivale, après les décès d’un enfant, fin avril, et d’un père de famille voulant sauver sa fille tombée dans la rivière, le 1er mai dernier.
L’exploration de la gouille (mare) profonde de plus de 4 mètres se révèle trop dangereuse. «Il n’y a pas de doute sur le lieu où se trouve le corps mais il est apparu impossible de l’extraire sans prendre des risques importants. Le fort débit à cet endroit menace la sécurité des sauveteurs plongeurs », a expliqué le capitaine Philippe Lauvergeon pour la compagnie d’Annecy à nos confrères du Dauphiné Libéré.