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Le - Haute-Saône : l’humour des gendarmes sur Facebook crève l’écran

Haute-Saône : l’humour des gendarmes sur Facebook crève l’écran

Rien de mieux que l’humour pour faire passer des messages importants, pour la gendarmerie de Haute-Saône. Depuis 2020, la page Facebook des gendarmes de ce département fait le plein d’internautes. Une approche différente, pour donner une autre vision de ces hommes et femmes en uniforme. 

Publié le 12/03/2021 à 09h02

Depuis 2020, l'humour de page Facebook de la gendarmerie Haut-Saônoise attire les internautes du département
Depuis 2020, l’humour de page Facebook de la gendarmerie Haut-Saônoise attire les internautes du département • © Capture d’écran Facebook « Gendarmerie de la Haute-Saône »

Franche-Comté Haute-Saône

Pour rencontrer ces Haut-Saônois en uniforme, allez (aussi) sur internet. Depuis un an, la gendarmerie de Haute-Saône privilégie l’humour sur Facebook. La recette semble faire mouche : les internautes se font plus nombreux, et la page connaît un afflux de « j’aime ». 30.500 personnes sont abonnées. Le but, c’est de faire passer différement des messages sérieux sur les réseaux sociaux, sans être ennuyants. 

L’humour sur Facebook, ça commence dès le mois de mai 2020 pour la gendarmerie du 70. Un moment bien choisi : comme le reste de la France, le département sort doucement de 55 jours de confinement. Les internautes de Haute-Saône ont notamment besoin de relâcher la pression. Ce qu’ils font entre autres, avec les publications drôles de ce community manager en herbe.

Parmi les responsables de cette oeuvre : un gendarme de Haute-Saône dont l’identité ne sera pas dévoilée. La page existe depuis 2013, mais l’approche humoristique fait son apparition en 2020. « Je n’étais même pas abonné à la page, je n’en connaissais rien », reconnaît notre gendarme en charge des publications. Notre source nous précise qu’il s’agit une initiative locale

Pour s’inspirer, il regarde ce qui se fait dans d’autres départements. « Peu de gendarmeries ont choisi de faire leur communication comme ça. J’ai pensé que cela permet de mieux toucher le monde. J’ai observé les thèmes et les codes qu’ont pu adopter d’autres collègues, sur internet. J’ai regardé par exemple du côté des Vosges, précurseurs en la matière », détaille ce représentant de la loi.

Notre interlocuteur détaille aussi la préparation de ses publications : « Mes posts sont préparés un à deux jours à l’avance, sauf commande de dernière minute de la part des brigades. C’est sous réserve aussi qu’il n’y ait pas un événement grave, comme un accident routier par exemple ». Des posts que notre plaisantin assermenté concède poster « en prenant son café, ou pendant le déjeuner ». 

Le résultat : des « like », des commentaires à foison, et une fréquentation qui grimpe rapidement. Il est donc temps d’en profiter pour distiller petites blagues et piques utiles. Conseils contre les vols, les escroqueries et autres incivilités du quotidien, respect des règles en cette période de couvre-feu : tout y passe ! 

La sécurité routière n’est pas traitée non plus de façon « traditionnelle ». Notre gendarme privilégie plutôt, dans ce cas, une approche décalée : « Au début, nous mettions des posts institutionnels à ce sujet. Le problème, c’est que le public des réseaux sociaux n’a pas le temps de lire ça. Il faut donc qu’ils puissent lire et comprendre vite ce qu’on publie ». C’est pourquoi les publications sur la sécurité routière comprennent parfois quelques photos ou vidéos « trash ». Histoire de marquer rapidement les internautes. 

Humour (presque) sans limites

Pour autant, l’humour ne justifie pas tout : notre facétieux gendarme a tout de même quelques limites. Certains sujets ne se prêtent pas du tout à la plaisanterie. « Les violences de manière générale, ou encore le harcèlement scolaire, justement dans l’actualité en ce moment, ne feront jamais l’objet de posts humoristiques», nous précise le cyber-gendarme.  

La hiérarchie veille aussi au grain. Si les blagues de notre gendarme font sourire le colonel Faucon, à la tête des gendarmes du département de Haute-Saône, celui-ci a tout de même un droit de regard sur les publications. « Je fais vérifier mes messages par le Colonel, avant la publication. Je lui envoie un message : « Pour censure svp ». Message auquel il répond soit par un « validé » ou par un « pouce en haut » ou quand ça n’est pas bon, par un « pouce en bas » », détaille notre gendarme taquin. Heureusement, un seul de ses posts a été retoqué, en un an. « Il s’agissait d’une publication où il y avait un gros mot », d’après notre cyber-gendarme. 

Reste enfin une grande interrogation : vous êtes nombreux à vouloir faire connaissance avec ce gendarme. Malheureusement, il tient à rester anonyme, histoire de préserver le mystère, et de continer à vous régaler de son humour grinçant. Pour se faire pardonner, notre gendarme blagueur vous laisse tout de même une énigme stupéfiante à résoudre !

Exclusivité que l’on peut déjà vous donner : il promet de donner la réponse à cette question, très bientôt.

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 Toky Nirhy-Lanto

Source : france3-regions.francetvinfo.fr

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