Un Amérindien d’une vingtaine d’années, de nationalité française, a été interpellé et placé en garde à vue à Maripasoula (sud-ouest de la Guyane) dans l’enquête sur l’attaque d’un convoi de gendarmes et militaires fin avril, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Il est suspecté de faire partie des assaillants qui avaient attaqué, le 21 avril dernier, un convoi de pirogues de gendarmes et des forces armées de Guyane. Selon une source proche de l’enquête, le jeune Amérindien aurait reconnu les faits en garde à vue.
Il s’agit de la deuxième personne de nationalité française inquiétée dans cette affaire : le 4 mai, un jeune homme de 21 ans, habitant Maripasoula avait été mis en examen notamment pour « violences aggravées » et placé en détention provisoire.
Le 21 avril, au niveau de l’embouchure du fleuve Maroni, sur la commune de Maripasoula, à l’endroit où ce fleuve rejoint la rivière Inini, un convoi de pirogues comprenant 5 gendarmes et 14 militaires des forces armées de Guyane avait été pris en chasse, puis facilement rattrapé « par des individus se déplaçant sur trois pirogues aux moteurs puissants », selon une source judiciaire
Au moment des faits, le convoi des forces de l’ordre ramenait notamment six pirogues saisies les jours précédents, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, vers le bourg de Maripasoula, à destination d’un camp militaire.
L’une des pirogues saisies, conduite ce jour-là par un piroguier militaire, avait été éperonnée par l’une des trois pirogues des assaillants « avant de parvenir à se dégager suite à une contre-attaque de la pirogue des gendarmes percutant à son tour celle des assaillants », selon le colonel Pierre Poty.
Le piroguier militaire frappé par des bâtons voire des bouteilles au moment de l’assaut avait été légèrement blessé ainsi qu’un gendarme par l’éclat du capot d’un moteur.
Les deux militaires de la pirogue attaquée avaient fait usage de leurs arme.
Les assaillants, en majorité cagoulés et sans arme à feu, avaient finalement pris la fuite sans être parvenus à récupérer au moins l’une des pirogues saisies.
Rédigé par Roxane Berget le Vendredi 20 Mai 2016 à 03:43