GRENOBLE Des armes de guerre saisies par les gendarmes chez des collectionneurs
Les gendarmes de la section de recherches de Grenoble ont procédé en début de semaine à une série de perquisitions au domicile de quatre personnes suspectées d’avoir acquis des armes auprès de sociétés basées en Europe de l’Est, notamment en Slovaquie. Les quatre suspects ont été interpellés et placés en garde à vue, deux d’entre eux étant laissés libres sans être poursuivis. Les deux autres ont été mis en examen pour « importation sans autorisation préalable d’armes et de munitions » ainsi que pour « détention, acquisition et cession d’armes et de munitions ». « Il ne s’agit pas de trafiquants, mais de collectionneurs vendeurs », a précisé Jean-Yves Coquillat, le procureur de Grenoble, au Dauphiné Libéré.
Au domicile de ces deux suspects -à Grenoble et Saint-Egrève- ont été retrouvés trois armes de guerre : un pistolet-mitrailleur VZ 61 Scorpion, de calibre 7,65mm ; un fusil d’assaut Sa VZ 58, de calibre 7,62 mm et une carabine de guerre semi-automatique SKS Simonov, de calibre 7,62 mm. Un pistolet 45 Smith et Wesson a également été saisi, ainsi qu’environ 25 armes de petit calibre, d’alarmes et à air comprimé. Des expertises sont en cours pour déterminer avec certitude la nature et le degré de démilitarisation de ces armes commandées sur Internet.
Par ailleurs, environ 500 munitions de calibres divers ont été trouvées et saisies lors de ces perquisitions. « Il faut que les gens qui achètent ces armes prennent conscience qu’ils risquent d’être poursuivis car nous ciblons de plus en plus ce marché », avertit Jean-Yves Coquillat, procureur de la République de Grenoble. “Dans la plupart des cas, ces personnes n’ont pas conscience de mal faire, mais en mettant en circulation des armes sur le sol français, elles contribuent à la situation actuelle, que nous tentons d’assainir. Il faut qu’elles sachent qu’il s’agit d’un objectif important pour les gendarmes, la police et pour la justice ».