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Mandeure

Gendarmes insultés depuis une fenêtre : la suspecte est incarcérée

Quatre séries de faits (violences, outrages, dégradations) étaient reprochées à une habitante de Mandeure jugée ce mardi en comparution immédiate. La quadragénaire, alcoolique, a demandé un délai pour sa défense. Elle a été placée en détention. Son jugement se déroulera le 11 mai.

Par A.L. – 13 avr. 2021 à 20:00

Trois gendarmes de la compagnie de Montbéliard, présents à l’audience, se sont constitués partie civile.  Photo ER /Lionel VADAM

Dans le box, le timbre de voix est doux. La Mandubienne, émue aux larmes, répète qu’elle n’est pas une criminelle : « De 19 ans à 44 ans, j’ai travaillé, je n’ai jamais fait parler de moi. »

Je ne sais pas ce qui se passe. Avant je buvais autant mais je n’avais pas de problème d’agressivité

La prévenue

Depuis novembre, c’est la dégringolade. Au cours des derniers mois, la quadragénaire a multiplié les infractions : des outrages à l’endroit des gendarmes dont les dernières remontent à samedi, des violences (les militaires molestés, griffés, mordus), des dégradations (à coups de broche à viande et de couteau de cuisine sur une porte), son compagnon poignardé (les blessures ont été sans conséquences).

Vodka

« Je ne sais pas ce qui se passe. Avant je buvais autant mais je n’avais pas de problème d’agressivité », explique la Doubienne de 44 ans qui consomme, de son propre aveu, entre 1 et 1,5 litre de vodka par jour.

Son avocate, Angélique Lebouc, sollicite une expertise psychiatrique. Elle pense que sa cliente pourrait souffrir d’une pathologie qui abolirait, complètement ou en partie, son discernement.A lire aussi

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« Sortir du gouffre »

Une demande de curatelle est en cours. Les magistrats se penchent sur la personnalité de la suspecte qui souhaite un délai pour préparer sa défense. « Que faut-il faire pour que vous sortiez de ce gouffre ? Vous êtes potentiellement dangereuse quand vous avez bu », observe la présidente du tribunal Marine Pernoud.

Pour le parquet, « une situation d’échec »

Pour le substitut du procureur Christophe Dubois, « les limites de la tolérance judiciaire ont été atteintes ». Le parquet réclame l’incarcération dans l’attente du jugement. « Nous sommes dans une situation d’échec », ponctue-t-il.

Expertise psychiatrique

La défense dresse le portrait d’une personne embourbée dans son addiction depuis son divorce et dont le mal-être est exacerbé par l’arrêt des antidépresseurs.

Une expertise psychiatrique a été ordonnée. Le jugement a été renvoyé au 11 mai. La prévenue a été placée en détention. « Les actes qui vous sont reprochés sont inquiétants », a motivé la présidente en l’invitant à y réfléchir.

Source : www.estrepublicain.fr

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