Gendarmes caillassés à Huahine, deux des trois auteurs restent en prison (Màj)
PAPEETE, le 6 juillet 2017 – L’incident s’est produit samedi dernier alors que les militaires intervenaient pour ramener le calme dans une beuverie familiale à Parea. Deux des trois hommes ramenés à Tahiti et écroués en attendant leur jugement ont écopé ce jeudi de 6 et 9 mois de prison ferme avec maintien en détention. Le dernier, au casier judiciaire moins chargé, est condamné à une peine de travail d’intérêt général.
Une patrouille de gendarmerie avait eu maille à partir, samedi dernier en fin d’après-midi à Huahine, avec plusieurs individus d’une même famille fortement alcoolisés. Deux gendarmes ont été légèrement blessés et se sont vus délivrer respectivement 3 et 5 jours d’incapacité totale de travail (ITT). Le premier a reçu un coup de pied au visage porté par l’un des individus qu’il tentait de maîtriser, au sol, en vue de son interpellation pour des violences présumées commises un peu plus tôt sur sa femme. Ivre, l’homme avait préalablement copieusement insulté les militaires, les menaçant même avec une pierre. Il a reconnu ce jeudi en comparution immédiate avoir consommé une caisse de bière mélangée avec de la vodka. Un second individu s’en était pris dans le même temps aux forces de l’ordre, une patrouille de trois gendarmes de la brigade locale, provoquant l’appel de renforts.
Comparution immédiate
Arrivée sur les lieux, dans le district de Parea, la seconde patrouille ne sera pas vraiment bien accueillie elle non plus. Pendant qu’ils prenaient en charge les deux premiers rebelles, finalement interpellés, les gendarmes ont essuyé des jets de pierres lancées par la famille qui assistait à la scène. Un second gendarme a été légèrement blessé à cette occasion, touché au bras.
La patrouille s’est retirée pour éviter que la situation ne s’envenime encore plus, avant de procéder à plusieurs interpellations, le lendemain, pour ces violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Cinq auteurs avaient été interpellées. Trois d’entre eux, de modestes agriculteurs âgés de 20 à 30 ans, ont été reconnus coupables des faits et condamnés ce jeudi en comparution immédiate. Deux ont écopé de peines de 6 et 9 mois de prison ferme avec maintien en détention à Nuutania. Le troisième, grâce à un casier judiciaire moins chargé est condamné à 140 heures de travail d’intérêt général à réaliser sous peine de partir en prison pour 4 mois.