Gendarmes 30 jours par an
le 01/09/2014 à 05:00 Jérôme Mangeney
Témoignages de passionnés de la sécurité publique et du contact humain, à l’occasion de la foire de La Balme.
Dans le civil, Éric Canot, 48 ans, dont sept de réserve, est employé municipal pour la ville de Paray. « Pendant mon armée, j’étais dans les chars. J’ai changé de réserve pour la gendarmerie. Cela me passionne, et si j’avais su, j’aurais commencé ce service avant. » Ainsi, Éric, comme ses collègues, consacre ses week-ends et vacances au soutien des missions de la gendarmerie. À hauteur de 30 jours par an environ.
Un employeur compréhensif
« Mon employeur est très conciliant, et de plus, il a signé une convention avec la gendarmerie. Il faut se rendre disponible et aimer le métier de gendarme. J’essaie de faire le plus de jours possibles, pour ne pas perdre l’habitude. » Et s’il veut aller sur le terrain, chose qu’il aime par-dessus tout, Éric doit, comme tous ses collègues réservistes, être à jour de ses entraînements et tests de tir.
Il est 9 heures. Il est temps, en ce samedi matin, de commencer la patrouille dans la foule de La Balme. «Qui dit foule, dit vigilance», indique Éric. Il parcourt avec deux de ses collègues les allées. «Nous patrouillons pour faire de la surveillance. Il faut être vigilant au moindre petit détail.» Les trois hommes nouent facilement le contact avec la population. «Pour l’heure, c’est assez tranquille, mais la présence en bleu, c’est déjà dissuasif. C’est très agréable de discuter avec le public, car on ne le rencontre usuellement que dans un cadre répressif. Le contact, c’est une facette à part entière du métier. Un aspect très important.»
« C’est bien de montrer la gendarmerie sur site », renchérit Emeric Meunier, 39 ans, de l’Abergement-Sainte-Colombe, employé d’une société de protection dans le civil. « Dissuasion, relationnel et prévention sont nos leitmotivs, à La Balme. Et à tout moment, on est prêt à intervenir. » La foule de La Balme, ça n’effraie pas Grégory Gomes, 29 ans, chef de train de travaux dans le civil, à Saint-Rémy. En effet, il a été de service pour Euroforest, dernièrement à Saint-Bonnet-de-Joux. Il aime ce contact avec le public.
On l’aura compris, les réservistes interviennent selon les possibilités en provenance des quatre coins du département. Mais à La Balme, il y avait deux réservistes bressans. Le très jovial Pascal Marchal, retraité de la gendarmerie de 55 ans, qui vit à Montcony. « Pour moi, la gendarmerie, c’est une vocation en plus d’une passion », sourit-il. Son acolyte peut en dire de même. À 18 ans, le Louhannais Sandrin Ménager prend, à La Balme, son deuxième poste de renfort. Il est l’avenir de la gendarmerie.