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Gendarmerie de proximité : ça marche !

Dans Bugey Sud 15h30 – 27/12/2017 Par Denis Chervaux

Guy-Roland Bonsacquet et la brigade discutent autour d'un café. © Photo : Denis Chervaux

Guy-Roland Bonsacquet et la brigade discutent autour d’un café. – Photo : Denis Chervaux

Depuis mars, la brigade territoriale de contact, délestée des tâches administratives, renoue le lien avec la population. L’expérience est un succès.

 » Vous êtes à la taille en ce moment ? « , la question posée à Guy-Roland Bonsacquet, viticulteur au domaine Guigard à Groslée, peut paraître anodine. Sauf qu’elle est posée par le gendarme Benoît Pradal, de la brigade territoriale de contact de Lhuis. Créée le 6 mars 2017, elle a pour objectif de renouer le contact avec la population et les élus. Comment ? En libérant les militaires des tâches secondaires comme le judiciaire. « Avec la saturation des missions, le contact avec la population s’est perdu au fil du temps. Pourtant, c’est l’ADN du métier… « , tels sont les mots de Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, en déplacement à Lhuis le 4 décembre pour dresser le bilan de cette expérimentation.

Un matériel adapté

Depuis la brigade territoriale de contact de Lhuis passe 90 % de son temps en dehors du bureau. Son territoire, d’environ 200 km2, entre plaine et montagne, est composé de 15 communes, soit 7 000 habitants répartis entre Serrières-de-Briord et Brégnier-Cordon. Les besoins de ce bassin de population, Anthony Ménard, maréchal des logis chef à a brigade de Lhuis, les a identifiés :  » Ce sont les marchés, les conseils municipaux, les fêtes de village, la vie associative mais aussi les personnes isolées « . Pour prendre le pouls du territoire, les cinq gendarmes de la brigade sont dotés de matériels adaptés à la vie hors du bureau : un ordinateur et une imprimante portables (procuration, dépôt de plainte enregistrés au domicile du citoyen), deux tablettes et deux smartphones sous NEOGEND, une application facilitant leur travail grâce à la dématérialisation des procédures (vérification d’identité, immatriculation, etc.).

« Maintenant, je sais qui ils sont »

Après neuf mois d’expérimentation, la brigade redécouvre chaque jour les joies du terrain pour rétablir la confiance avec la population. Et Guy-Roland Bonsacquet, le viticulteur, partage ce sentiment :  » La communication avec la gendarmerie s’est estompée au fil du temps. Quand on voyait un gendarme, c’était souvent annonciateur de mauvaises nouvelles. Quand je composais le 17, j’étais orienté vers Grenoble, vers Bourg-en-Bresse puis vers Belley. Aujourd’hui, j’ai trois de numéros de téléphone pour joindre la brigade. Depuis qu’ils viennent, je connais aussi leurs visages et quand je les croise dans la rue en civil, je sais qui ils sont.  » Le maire de Serrières-de-Briord, Daniel Béguet, reconnaît également l’efficacité de la brigade :  » Cela faisait des années qu’on tentait de réguler le stationnement devant les écoles. Quand elle est venue, c’était réglé en quelques jours « . Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, l’affirme :  » Ces bons débuts, ces bonnes pratiques sont un bon un exemple pour le territoire national « .

Et l’expérimentation à Lhuis se poursuivra puisqu’il se murmure qu’en 2018, la brigade devrait absorber deux ou trois communes supplémentaires et que chaque élu aura un gendarme référent.

Sourcewww.lavoixdelain.fr

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