VIDÉO – Les deux compagnons de randonnée d’un homme disparu à La Réunion en juin 2017 ont été mis en examen mercredi pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger.
Mathieu Caizergues, 24 ans, a disparu le 23 juin 2017 lors d’une randonnée dans le cirque de Mafate, un sentier montagneux et parfois dangereux situé à l’ouest de l’île la Réunion. Le gendarme disparu était accompagné de deux amis, un sous-officier de la gendarmerie et le mari d’une gendarme. Les deux hommes ont été mis en examen mercredi à l’issue d’une audition de plusieurs heures devant le juge d’instruction au tribunal de Saint-Denis pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger. Ils ont été remis en liberté plus tard dans la journée, et vont devoir préparer leur défense avec leur avocat respectif, précise la radio-télévision Réunion 1ère.
Ces mises en examen font suite à la décision prise mi-juin par le procureur de Saint-Denis, Eric Tuffery, de déclarer décédé Mathieu Caizergues.
Une enquête ouverte depuis juin 2017
Les deux compagnons de randonnée avaient déjà été placés en garde à vue en 2017, un mois après la disparition de Mathieu Caizergues, dans le cadre d’une enquête pour non-assistance à personne en danger. Ils avaient été rapidement remis en liberté.
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Selon les déclarations des deux hommes, le trio effectuait l’ascension du Maido lorsque les deux randonneurs ont perdu leur compagnon de vue. Les deux hommes n’auraient pu alerter les secours qu’en début de soirée, une fois de retour en ville, car la batterie de leurs téléphones portables était déchargée.
Chacun marchait à son rythme lorsque le disparu a été distancé par ses compagnons. Le point de rendez-vous avait été fixé sur un parking situé à une demi-heure de marche du lieu où Mathieu Caizergue a été vu pour la dernière fois par ses amis. Le jeune homme n’est jamais arrivé sur le parking. L’un de ses deux compagnons de randonnée avait toutefois affirmé que le jeune homme lui avait téléphoné, en fin d’après-midi, pour lui dire que tout allait bien.
Il aurait également envoyé à ses proches, toujours en fin d’après-midi, une photo le montrant avec une grosse bosse à la tête, via le réseau social Snapchat. Un selfie laissant penser qu’il aurait pu faire une chute. Le téléphone n’a jamais pu être géolocalisé avec précision.
D’importants moyens de recherche ont été déployés mais n’ont jamais permis de retrouver le corps du jeune homme. La famille avait aussi fait appel à un détective privé. Sans succès.