Gard : ce plan qui lutte contre les vols dans les exploitations
15 tonnes de tomates volées en une seule fois à Marguerittes ou 10 autres tonnes de pastèques subtilisées en une fois à Vergèze… Le Gard, notamment le Sud, n’est pas épargné par ce phénomène. La riposte s’organise dans le département.
Qu’ils soient commis par un particulier opportuniste ou des bandes organisées, les vols dans les exploitations agricoles gardoises pourrissent la vie d’une grande partie des agriculteurs du département si l’on en croit les syndicats agricoles et le président de la chambre d’agriculture, Dominique Granier.
« Solidarité paysanne »
Ce dernier a pu le rappeler, vendredi 25 avril, au préfet du Gard Didier Martin, aux représentants des parquets d’Alès et de Nîmes, à la gendarmerie et à la police nationale. « Ce sont les petits vols qui exaspèrent les exploitants agricoles et peuvent faire des étincelles, a indiqué le président Granier. Il faut un engagement citoyen responsable, une solidarité paysanne, pour signaler tout fait suspect. Je souhaite également qu’il y ait un référent à la gendarmerie (qui est déjà présent, NDLR). »
« Les exploitants doivent porter plainte »
Laurent Ducurtil, secrétaire départemental de la FDSEA Dominique Granier craint surtout que des exploitants se fassent justice eux-mêmes, « des drames humains » connus par le passé dans le Gard et la Drôme.
« Le vol dans les exploitations agricoles existe depuis longtemps mais le phénomène a pris de l’ampleur récemment, a noté Laurent Ducurtil, secrétaire départemental de la FDSEA, principal syndicat agricole. Le prix de la ferraille a augmenté, ce qui a entraîné la recrudescence de vols de piquets de vignes. Et puis, entre midi et deux, certains ne se gênent pas pour voler des fruits et légumes sur les propriétés. Je demande aux exploitants de porter plainte systématiquement. »
Prévention, protection et intervention
Les Jeunes agriculteurs ont également fait part de leur satisfaction de pouvoir compter sur un plan d’action que le préfet a présenté en trois volets : prévention, protection et intervention. « Il faut tout d’abord renforcer les renseignements et le faire remontrer aux autorités. Il convient d’améliorer les échanges entre exploitants agricoles et forces de l’ordre avec des référents », a présenté le préfet Didier Martin.
Vidéoprotection
Ce dernier est revenu sur les bonnes pratiques, comme le fait de ne pas laisser d’engins de nuit dans les champs, tout en demandant à étendre la vidéoprotection sur les axes structurants, dans les zones moins peuplées au sud de Nîmes, dans les Costières.
Enfin, dans le domaine de l’intervention, le représentant de l’État s’en remet à la police et à la gendarmerie, notamment dans leur lutte contre le recel. La procureure de la République de Nîmes Laure Beccuau a, pour sa part, insisté sur le fait « qu’il faut appuyer la nécessité d’être en lien », sur la réactivité aussi et sur le fait de rédiger une fiche de contexte pour être plus efficace. Ce que demandent les exploitants agricoles.