Forcené retranché à Saint-Brès: «C’est un récidiviste»
Les accès au quartier sont bouclés par les forces de l’ordre – Jérôme Diesnis / Maxele Presse
Un homme de 66 ans est retranché depuis ce lundi matin à Saint-Brès, commune de la métropole de Montpellier. Il a tiré à 9h30 sur les gendarmes qui venaient l’interroger, l’un d’entre eux étant victime de blessures superficielles.
Les militaires agissaient dans le cadre d’une main courante déposée la veille par Laurent Jaoul (Sans étiquette), maire de cette ville de 2.682 habitants, qu’il aurait menacé de mort. «J’étais en ville avec mes adjoints pour aider les sinistrés des intempéries, explique l’édile. Il est venu vers moi en se plaignant qu’il y avait de l’eau chez lui. Quand je lui ai dit que j’allais lui donner un coup de main, il a littéralement pété les plombs. Il m’a dit « ce n’est pas la vienne que tu viennes, je vais te tuer, je vais te mettre une balle de sanglier dans la tronche. On n’aura plus de maire. »»
Déjà des tirs sur des élus dans les années 80
Habitant du village depuis une trentaine d’année, Hervé-Marie Bruguier n’en est pas à son coup d’essai. Au cours des années 80, il avait tiré dans le véhicule du premier adjoint au maire et dans les fenêtres du domicile du maire (DVG) de l’époque, Jean Clavel, à coup de chevrotines. «C’était un homme très actif, un opposant systématique aux actions, souligne celui qui fut à la tête de la commune de 1983 à 1992. Pendant dix ans, il a multiplié les actions en justice, ça ne s’arrêtait jamais, souligne l’élu. Dix fois j’ai porté plainte contre lui, mais il s’en est toujours sorti.»
Le quartier est totalement bouclé et une grande surface toute proche a été évacuée. Les gendarmes du GIGN (Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale), le procureur de la République de Montpellier et un spécialiste en négociations sont actuellement sur place. Sa fille est entre temps arrivée pour tenter de lui faire rendre raison.
