Finistère : quand la gendarmerie traque les arrivants de l’après-confinement
Par Auteur valeursactuelles.com / Dimanche 19 avril 2020 à 17:45
Les forces de l’ordre ont décidé de trouver tous ceux qui se sont aventurés à quitter leur ville d’origine après la mise en place du confinement.
Les gendarmes du Finistère ont décidé d’employer la manière forte. Comme le rapporte Ouest France, ils mènent depuis plusieurs jours des enquêtes dans tout le département pour traquer tous ceux qui sont « venus se mettre au vert » et braver le confinement. Qu’ils aient une résidence secondaire ou eu recours à une location de vacances, le résultat est le même. Dans un message publié sur son compte Facebook, la gendarmerie du Finistère explique que plusieurs enquêtes ont été initiées pour déterminer quiconque aurait pu agir en « violation de l’arrêté préfectoral d’interdiction ».
Cet arrêté, publié le 3 avril dernier, interdit les locations touristiques dans toutes les communes du littoral jusqu’au 15 avril, mais comme le souligne Ouest France, il a été prolongé jusqu’au 11 mai, date du déconfinement. Ainsi, la gendarmerie a indiqué que plusieurs personnes ont été poursuivies dans le nord et le sud du Finistère sans en dire davantage.
Les gendarmes récoltent des indices
Mais à en croire nos confrères de France Bleu Bretagne, un couple de Parisiens (un homme d’une cinquantaine d’années et une femme de 35 ans) ont été verbalisés et renvoyés d’une location saisonnière. Ce couple, qui avait loué dans un premier temps une maison dans les Côtes d’Armor, avait vu sa voiture vandalisée, les obligeant à changer de camp de base. Mais sur le témoignage d’un riverain agacé d’être verbalisé alors qu’il se trouvait sur une plage, ils ont été dénoncés. La propriétaire a aussi été verbalisée en vertu de l’arrêté.
Dans ce cas précis, les gendarmes ont sans doute eu de la chance de tomber sur ce témoignage. Mais Ouest France avance que les forces de l’ordre arrivent à mener leur enquête grâce à des faisceaux d’indices concordants. « Nous arrivons à déterminer quand ces personnes sont arrivées, par les incohérences dans leur discours ou encore d’autres indicateurs précis », met en avant un commandant de gendarmerie basé à Quimper. La contravention s’élève alors à 135 euros, avec obligation de quitter le département. La gendarmerie rappelle que si les personnes verbalisées venaient à être de nouveau contrôlées, elles s’exposent à une autre amende pour récidive (200 euros) et au bout de quatre récidives, d’une sanction de 3 750 euros d’amendes et de six mois de prison.