Les deux individus qui avaient pris la fuite suite à un contrôle de la police municipale de Lavaur, ce mercredi 17 juin, ont finalement été arrêtés. Dans l’habitacle du véhicule, les forces de l’ordre avaient saisi trois kilos de cannabis. Lundi matin, le premier fuyard se serait rendu à la brigade de gendarmerie de Lavaur avec son avocat.

Hier dans l’après-midi, selon des informations concordantes, sa garde à vue se poursuivait. Le second devait également se présenter aux gendarmes hier, entre 9 heures et 9 h 30, accompagné également de son avocate. Mais, dès lundi soir, il s’est fait appréhender à Toulouse. Il aurait ensuite été placé dans la foulée en garde à vue à la compagnie de gendarmerie de Gaillac.

Selon une source proche de l’enquête, cette issue était programmée. Dimanche, dans la cité vauréenne, la nouvelle d’une très prochaine fin de cavale des deux dealers circulait ainsi que le mode opératoire envisagé par les deux fuyards pour terminer leur «escapade».

Sa grand-mère lui demande de se rendre

La gendarmerie a mené une minutieuse enquête et les mailles du filet se resserraient inexorablement autour du duo de fugitifs. Leurs identités étaient connues et les familles qui habitent Lavaur et Labastide-Saint-Georges ont été sollicitées pour convaincre notamment leur rejeton à mettre un terme rapidement à ce jeu de cache-cache. «J’ai eu mon petit-fils au téléphone quelques heures après sa fuite. Il m’a demandé pardon et je lui ai fait jurer de se rendre», nous confiait hier la grand-mère de celui qui a été cueilli à Toulouse.

Mercredi dernier, la saisie de trois kilos de cannabis et la fuite des deux individus avait provoqué un grand émoi dans la cité. Les policiers municipaux avaient déjà passé les menottes à l’un quand, profitant d’une bousculade, ces deux hommes ont pris leurs jambes à leur cou pour s’évanouir dans le centre historique de Lavaur. De quelle complicité ont-ils bénéficié pour quitter la ville ? Étaient-ils les «propriétaires» des trois kilos de cannabis ou de simples «taxis» chargés de porter la drogue d’un point à un autre ? L’enquête de gendarmerie élucidera tous ces mystères.

Ce qui est sûr c’est que le cannabis n’était pas une substance étrangère pour eux. En effet, l’un des deux comparses venait de purger 18 mois de prison pour avoir été arrêté avec 500grammes de «shit». Il devait également être entendu par la gendarmerie, suite à une plainte pour coups et blessures, pour une bagarre lors des fêtes générales de Labastide Saint Georges.

Maître Sahila Sadek, avocate toulousaine de ce dernier, contactée hier soir par téléphone, compte tenu de la procédure en cours, et pour respecter le secret de l’instruction, n’a pas voulu s’exprimer sur cette affaire.