Faux pass: sur le web, les cyber-gendarmes mènent l’enquête
Les cyber-gendarmes sont en surveillance sur les faux pass sanitaires depuis juillet. La veille se joue sur les réseaux sociaux, notamment.
S. Ch. | Publié le04/01/2022 Partager Twitter
À Villeneuve-d’Ascq, dans un bureau de la caserne de gendarmerie, des ordinateurs avec grands écrans incurvés, comme ceux des traders (courtiers en bourse). Ici, on surveille, on traque, on identifie escrocs et criminels du web.
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Bienvenue dans une antenne du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), huit gendarmes, des pointures dans tout ce qui touche aux crimes et délits numériques. Avec deux grandes missions. Les gendarmes sont en renfort dans les enquêtes sur le terrain, un peu comme une police scientifique. Les cyber-enquêteurs traquent les crimes et délits 100 % numériques.
En veille sur le web et les réseaux
« L’idée de ce groupe « cyber », c’est d’être capable d’enquêter dans le monde numérique comme on enquête dans le monde physique. Cette cellule n’est ni plus ni moins qu’une prolongation, dans le monde du numérique, de nos capacités d’enquête », décrit le colonel Bertrand Michel, commandant de la section de recherches de gendarmerie de Lille – Villeneuve-d’Ascq.
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Comment font les escrocs pour créer un faux pass sanitaire?
Les cyber-gendarmes sont en surveillance sur les faux pass sanitaires depuis juillet. La veille se joue sur les réseaux sociaux, notamment. « C’est comme ça qu’on a pu détecter un vendeur de faux pass », raconte le Major Franck, cyber-enquêteur. Ces militaires aguerris disposent de moyens et d’outils de pointe (dont on ne peut dévoiler les détails) pour traquer et identifier les escrocs, criminels, faussaires du web et leurs clients, quand bien même ces derniers se dissimuleraient derrière des transactions en crypto-monnaies.