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Le - Exercice grandeur nature pour les militaires du Peloton de gendarmerie de montagne

05/02/15 – 06H00

Exercice grandeur nature pour les militaires du Peloton de gendarmerie de montagne

Les gendarmes sondent la zone d’avalanche pour tenter de retrouver des victimes.? – photos margaux briolat

Les gendarmes sondent la zone d’avalanche pour tenter de retrouver des victimes.? - photos margaux briolat Exercice avalanche Prat de Bouc - Margaux Briolat Exercice avalanche Prat de Bouc - Margaux Briolat Exercice avalanche Prat de Bouc - Margaux Briolat Exercice avalanche Prat de Bouc - Margaux Briolat

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L’alerte est donnée à 10 h 10. Une plaque de neige s’est décrochée au passage d’un groupe de randonneurs au niveau du rocher du pré Marty, sur le domaine nordique de Prat-de-Bouc. Un témoin, qui a vu plusieurs personnes se faire ensevelir, a prévenu les secours.

« L’objectif est de sortir au plus vite les victimes puis de les prendre en charge », explique le capitaine Patrick Boué, qui a imaginé ce scénario pour l’exercice annuel « avalanche » du Peloton de gendarmerie de montagne (PGM) de Murat.

« Les données statistiques font état d’une espérance de vie moyenne de 15 minutes sous une avalanche, poursuit le chef du PGM. Mais il faut rappeler que le premier secouriste, c’est le compagnon de sortie. On ne part jamais seul en montagne et toujours avec une pelle, un détecteur de victime d’avalanche et une sonde. »

À Prat-de-Bouc, dix minutes après le déclenchement de l’alerte, les militaires du PGM arrivent sur place avec un quad équipé de chenilles. « Il y a eu une grosse coulée sur 50 mètres, du rocher jusqu’à la piste de ski de fond en contrebas » explique le témoin. Cinq victimes ont été ensevelies. Les conditions sont hivernales ce matin-là : -8° au thermomètre, du vent et un plafond très bas. L’hélicoptère ne pourra pas venir.

Les gendarmes commencent leurs recherches. Munis de détecteurs de victimes d’avalanche (DVA), ils inspectent la zone. Les petits appareils, enclenchés en position « recherche », bipent de plus en plus fort. Une victime est retrouvée. Malheureusement décédée.

À 10 h 30, une première équipe cynophile arrive sur place. Pour cet exercice grandeur nature, les secouristes comptent sur le flair de deux chiens : Guet-apens, rattaché au PGM de Murat, et Kamikaze, venu de Clermont-ferrand.

Une motoneige et une dameuse acheminent les renforts, notamment les médecins du Samu. Une tente a été montée en contrebas afin de prendre en charge les éventuels blessés. Kamikaze vient d’ailleurs de trouver une victime, consciente mais dans un état grave.

Les secouristes continuent leurs recherches. Ils ont délimité différents espaces avec des drapeaux de différentes couleurs : zone d’avalanche, accès pour les secours.

Après les secours, l’enquête

Les militaires du GMG (groupe montagne de la gendarmerie) sont venus renforcer leurs collègues du PGM. Placés en ligne, ils sondent le terrain en plantant de longues tiges dans la neige. L’objectif : s’assurer qu’il n’y a pas d’autres personnes ensevelies.

Une fois les victimes prises en charge, place à l’enquête judiciaire. Les gendarmes de la brigade de la brigade de Murat et de la brigade de recherches de Saint-Flour sont arrivés sur place, tout comme le procureur de la République et le juge d’instruction d’Aurillac. « C’est utile de se rendre compte des conditions d’intervention en montagne et des difficultés rencontrées par les secouristes », note le procureur Frédéric Almendros.

L’exercice s’achève à 11 h 30. Le bilan est lourd : cinq victimes dont quatre décédées.

Catherine Perrot

Source : www.lamontagne.fr

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