Essonne : la police de sécurité du quotidien
à l’essai chez les gendarmes
Patrouilles « contact », mains courantes et utilisation de tablettes sur le terrain, constituent les nouveautés de la PSQ (police de sécurité du quotidien) version gendarmerie nationale. Depuis le 15 janvier, la brigade de Saint-Pierre-du-Perray teste le dispositif.
« C’est un des chantiers prioritaires du président de la République », rappelle Josiane Chevalier la préfète de l’Essonne. De fait, pour le lancement officiel de la police de sécurité du quotidien (PSQ) en zone gendarmerie, le grand patron des gendarmes, le général Richard Lizurey a fait le déplacement ce lundi à la brigade de Saint-Pierre-du-Perray, qui avec celles de Gif-sur-Yvette-Orsay, et Angerville, testent ce nouveau dispositif depuis le 15 janvier.
« La PSQ, c’est un renversement de l’organisation classique, lance le général cinq étoiles. Avant, les directives nationales allaient vers le bas, en oubliant le contexte local. Désormais, nous avons donné aux brigades territoriales les clés du camion. C’est à eux de construire quelque chose avec la population et les élus. Et ce sont désormais eux qui nous évalueront pour évoluer. Il y a un droit à l’expérimentation et à l’erreur et chaque dispositif est différent en fonction du territoire. »
Pour la brigade de Saint-Pierre-du-Perray, cela s’est traduit par la mise en place de patrouilles dites « contact » sur la ville de Saint-Germain-lès-Corbeil, soit 14 militaires sur les 38 de la brigade, selon les explications du chef d’escadron Julie Piatti. Pour l’heure, aucun renfort n’est prévu. Néanmoins, 2 500 recrutements sont programmés au niveau national sur cinq ans. « Mais, insiste le directeur général de la gendarmerie nationale, tous nos hommes ont été équipés de tablettes ou smartphones avec Néogend qui leur donne accès à tous les fichiers. Le gendarme se déplace avec son bureau, c’est un très gros gain de temps. »
250 mains courantes en un mois à la brigade
Le rôle de ces patrouilles « contact » est d’échanger avec les habitants, les commerçants, les chefs d’entreprise, les bailleurs… Toutes les informations collectées sont ensuite transmises à un sous-officier. Ce dernier a aussi à sa disposition les mains courantes. Une nouveauté dans la gendarmerie. « C’est l’occasion de recueillir des informations qui ne rentrent pas dans le champ des infractions pénales, problèmes de voisinage, conflits familiaux, de stationnement… Cela répond à un besoin de la population et ça nous permet d’orienter nos patrouilles », note un gradé. Depuis leur mise en place au sein de cette brigade le 1er février dernier, 250 mains courantes ont été recueillies.
Autre notion importante, une coopération renforcée avec la police municipale. Une idée qui avait été mise en avant par les élus et les représentants des forces de l’ordre lors de réunions en préfecture d’Evry afin de définir cette PSQ.