Enfant sauvé de l’avalanche en Savoie: le commandant de gendarmerie parle d’un « miracle »
27/12/2018 à 12h44
L’unités de haute montagne de la Gendarmerie nationale (UGHM) de Savoie a secouru un adolescent, enseveli depuis près d’une heure après avoir déclenché une avalanche alors qu’il pratiquait du hors-piste.
“On peut parler d’un miracle”, témoigne sur notre antenne Patrice Ribes, le commandant des Unités de haute montagne de la Gendarmerie nationale (UGHM) de Savoie. Mercredi, son unité a réussi le sauvetage d’un enfant enseveli depuis près d’une heure après avoir déclenché une avalanche à La Plagne.
Le garçon de 12 ans pratiquait, avec son père et six autres personnes du hors-piste. Ils se situaient “sur une piste noire fermée depuis le début de la saison”, précise le gendarme. Vers 13h50, l’adolescent a déclenché une avalanche “de grosse ampleur avec 800 mètres de dénivelé et 500 mètres de large”, précise le commandant. Il a dévalé la pente pendant plusieurs centaines de mètres avant de se retrouver enseveli sous la neige.
Le jeune n’avait pas d’appareil de recherche de victimes d’avalanche (DVA), ce qui a compliqué le travail des sauveteurs. Ces derniers ont alors fait appel à une brigade cynophile, aidé d’une recherche par sonde. Finalement, la victime a été extraite de la neige, consciente, à 14h53.
“Il a eu beaucoup de chance dans son malheur”
“Il a eu beaucoup de chance dans son malheur”, estime Patrice Ribes sur notre antenne. L’adolescent aurait pu mourir durant le transport de la coulée de neige “en percutant un rocher, ou en se faisant compresser par les forces exercées” par l’avalanche.
Une fois que la neige s’arrête, le skieur a été, une nouvelle fois, chanceux puisqu’il n’avait pas inhalé de neige: “Il n’avait pas de bouchon de neige et pouvait donc respirer”, explique le gendarme.
Mercredi, la neige était peu dense, ce qui a donné “une avalanche de plaques friables” et “a permis à l’air de passer”, ajoute-t-il. Le jeune a ensuite été transporté à l’hôpital de Grenoble. Il s’en sort avec une jambe cassée.
Un risque d’avalanche de 3 sur 5
Si l’histoire se termine bien, Patrice Ribes pointe du doigt la responsabilité des adultes: “C’est impensable d’aller dans ce type de secteur sans matériel de sécurité”, dénonce-t-il.
Le jour de l’accident, le risque d’avalanche était de 3 sur 5, mais le chiffre est généraliste à l’ensemble du massif et peut donc varier selon les pentes. Une autre avalanche s’était d’ailleurs produite 30 minutes avant celle déclenchée par l’adolescent.
Esther Paolini