Les négociateurs de la gendarmerie sont considérés comme faisant parti des plus efficaces au monde. Ils sont formés par le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie. Leur mission : privilégier le dialogue pour résoudre les conflits. Pendant un an, Céline, Fabrice, Emmanuel et Vincent ont été suivi dans leur travail.
Pour Vincent, 27 ans, devenir négociateur est un rêve. « Moi ce qui me motive c’est, une fois cette formation acquise, de pouvoir trouver une solution pour les personnes en crise, de pouvoir leur donner une clé, de l’espoir et ne pas passer par la mort », explique ce Breton. Pour intégrer les 20 places disponibles cette année, il va devoir passer une sélection draconienne.
En Alsace, Céline fait partie des quelques femmes négociatrices en France. Elle utilise sa formation de négociatrice au quotidien. « Tout bon gendarme est là pour écouter les gens, pour trouver des solutions avec eux, et effectivement le canevas qu’on nous pose en tant que négociateur, nous permet de le faire naturellement », assure-t-elle. Lors d’une de ses permanences, Céline va tenter d’obtenir la reddition d’un homme armé.
A ses côtés, Emmanuel est le responsable des 15 négociateurs de la région Alsace. Passionné par sa spécialité il ne ferait que ça s’il le pouvait. « On ne peut pas se lever à 4h du matin et faire 100 km tout seul dans sa voiture, régler un problème de famille ou d’un suicidaire sans être passionné. On part avec le sourire, on revient avec le sourire, ça nous anime » raconte celui-ci. Pour la première fois il va revoir un homme qu’il avait sauvé du suicide lors d’une intervention.
A Montpellier, Fabrice, négociateur régional depuis 10 ans, est l’un des premiers à avoir reçu la formation dispensée par les hommes du GIGN. « Ça m’a permis d’approcher ces gendarmes d’élite, j’étais très fier de ça. Maintenant je mets en pratique ce qu’ils m’ont appris, en tout cas du mieux possible », partage-t-il. Lors d’une intervention, il va devoir mener l’une des plus longues négociations de sa carrière.