Coronavirus
En Haute-Maurienne, la gendarmerie fait appel à des drones pour repérer les randonneurs
Par Frédéric THIERS
En Savoie, un arrêté préfectoral précise les règles de confinement et interdit de fréquenter la montagne. Le faire respecter est une affaire complexe. La gendarmerie, très présente sur les routes pour surveiller les dérogations à l’interdiction de se déplacer, a plus de mal avec les immenses territoires naturels. Pour surveiller, il y a bien l’hélicoptère (une base de secours en montagne est installée à Modane), mais il s’entend de loin, et son emploi coûte très cher.
Le groupement de gendarmerie de Savoie a monté, au sein de son équipe en charge, notamment, de l’informatique et des transmissions, une cellule capable de manier les drones. « Le maniement de l’appareil n’est limité que par la capacité d’imagination de celui qui l’utilise », sourit le maréchal des logis-chef Jules, qualifié « télépilote ». Ce dimanche, il a dirigé deux appareils, l’un appartenant au groupement de la Savoie, l’autre emprunté à la Légion de gendarmerie à Lyon, pour surveiller un itinéraire de promenade très fréquenté, sur le versant Sud de la Vanoise, entre Val-Cenis et le refuge du Cuchet, en lisière du parc national.
Les amoureux de la montagne semblent s’être montrés respectueux des consignes. Tant mieux. Le drone, de fait, ne s’entend quasiment pas jusqu’à ce qu’il soit vraiment très près. Il est équipé d’une caméra, éventuellement thermique, et peut emporter un haut-parleur par lequel, à distance, le pilote peut rappeler tout contrevenant à ses obligations.