JEUNES – EN 2016, LA GENDARMERIE RECRUTE 7 000 GENDARMES ADJOINTS VOLONTAIRES. EXPLICATIONS
« UNE VOCATION POUR CENT MÉTIERS »
Besançon. Ces trois-là, par leur naturel et leur spontanéité, allument une étincelle réjouie dans l’œil du vieux gendarme. Manon, Matthieu et Morgane, la vingtaine, sont gendarmes adjoints volontaires (GAV) depuis un peu plus d’un an, au sein de la compagnie de gendarmerie de Besançon.
Plus jeune, Manon la Picarde, intégrée à la brigade de Tarragnoz, rêvait de la garde républicaine mais, après un bac pro de secrétariat, c’est aujourd’hui entrer en section de recherches qui la motive.
De tous horizons
Issu d’une famille de militaires, Matthieu, le Strasbourgeois « élevé dans la rigueur » (et, visiblement, assez peu traumatisé), recherche l’action malgré un cursus dans la communication et le management. Il est au peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) avant, espère-t-il, de rejoindre la gendarmerie mobile. Morgane, la Haut-Marnaise, accueillie au peloton motorisé d’École-Valentin, après un bac ES et une licence préparant au concours de la fonction publique a, finalement, toujours eu dans l’idée d’intégrer la gendarmerie. Grandie à l’ombre de la croix de Lorraine, à Colombey-les-Belles, elle veut « se rendre utile à la population ». Le passage par cette expérience de gendarme adjoint volontaire lui permet « d’acquérir une vision du métier et de gagner en maturité ». D’autant plus, confirme Manon, qu’« on n’est pas des stagiaires relégués à la photocopieuse. On vit pleinement la vie de la brigade et on participe aux enquêtes. C’est tous les jours différent ». Et « ça bouge pas mal », sourit Matthieu, qui se voit bien en chasseur de flagrants délits. « J’ai déjà procédé à une interpellation, ça motive. Au fond, j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire. »
En première ligne
Morgane, elle, était récemment en première ligne sur le dramatique accident de car de Montflovin : « paradoxalement, je me suis sentie utile sur cette intervention. Le drame est là, mais il y a énormément de choses à gérer : sécuriser les lieux pour éviter un suraccident, prendre les premières auditions, aider… On est au service des autres. Si on n’aime pas les gens, ce n’est pas la peine de faire ce métier ! » Et, ils l’avouent, cette première année d’expérience leur a déjà donné « l’œil du gendarme. » Celui-là, « je suis certaine qu’il est au téléphone à la façon dont il roule » soupire Manon. Quand il sort avec ses potes, « je sais tout de suite qui est susceptible de déranger la soirée… », explique Matthieu. Et, des fois, « on me fait parfois la remarque : ‘‘t’es pas au boulot, là !’’ Je sais, mais on ne peut pas s’en empêcher », rigole Morgane.
Fred JIMENEZ
Source : www.estrepublicain.fr
DU TERRAIN ET DES SPÉCIALITÉS
13/03/2016 à 05:00
GAV, c’est un premier contrat de deux ans, renouvelable une fois pour trois ans, avec ou sans le bac. « On en recrute 7.000 cette année » explique le maréchal des logis Courgey, « et cela représente une grosse part du recrutement de nos sous-officiers. À partir de la première année, on peut passer le concours et il est possible de le tenter trois fois en cas d’échec. Qui plus est, ces années comptent pour obtenir le titre de gendarme de carrière et, dès lors, toutes les possibilités d’évolution sont possibles… La gendarmerie forme même ses pilotes d’hélicoptère en interne. Le GIGN lance régulièrement des appels à le rejoindre… »
Pour en savoir plus, c’est simple comme un coup de fil au : 0820.220.221.