Nantes. Du Premier ministre aux transports de fonds, ces gendarmes sécurisent les vols sensibles
Ils sécurisent les vols sensibles, du Premier ministre aux masques pendant la crise sanitaire ; ils contrôlent les aérodromes ou encore les bases ULM… À l’aéroport Nantes Atlantique, seize militaires composent la brigade de gendarmerie des transports aériens. Rencontre.
En file indienne, les voyageurs embarquent tranquillement dans l’avion. Direction le soleil. Sur le tarmac, leurs valises s’apprêtent à remplir la soute de l’appareil. Elles passent d’abord par le flair de Harko, un chien spécialisé dans la recherche d’explosifs. Avec son maître Tiffanie, le malinois vient d’intégrer l’équipe cynophile de la brigade de gendarmerie des transports aériens de Nantes Atlantique.
Ils enquêtent pour comprendre les incidents et les crashs aériens civils
La GTA, un sigle qui sonne aux oreilles des accros de jeux vidéo, mais qui cache, de façon plus prosaïque, une formation spécialisée dans la sûreté, la sécurité et la protection des aérodromes et installations aéronautiques civiles. À Nantes, la BGTA est composée de seize militaires placés sous le commandement du capitaine Yannick Couillec. Elle est basée au cœur de la plateforme aéroportuaire de Nantes où elle veille côté piste, l’aérogare demeurant la zone de compétence de la police aux frontières (Paf). Les deux entités travaillent très bien ensemble, précise le capitaine Couillec.
Ses équipes ont pour mission le contrôle du respect des mesures de sûreté appliquées par les sociétés privées en charge du contrôle des accès aux zones sécurisées, de l’inspection filtrage des passagers et bagages, etc. Elles protègent également la tour de contrôle de l’aéroport et sécurisent les vols sensibles : les personnalités, comme le Premier ministre il y a quelques jours, mais aussi les transports de fonds ou bien sanitaires. C’est bien la BGTA qui, par exemple, a accueilli l’avion-cargo russe Antonov et sa précieuse cargaison de 10 millions de masques au début de la crise Covid.
Contrôle des aérodromes et base ULM
Compétente en termes de renseignements et de police judiciaire (vol de bagage, stupéfiants, survol de drone en zone interdite, etc.), la BGTA œuvre aussi loin des pistes de Nantes Atlantique. Elle est présente lors de meetings aériens ou manifestations ponctuelles comme le Vendée Globe.
Surtout, elle intervient à l’année sur 107 sites secondaires. Il s’agit des aérodromes, des bases ULM, des hélistations et des aérostations de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de la Vendée. Nous contrôlons la conformité des infrastructures et des aéronefs, la qualification des pilotes… ». Ce sont aussi ces gendarmes qui enquêtent en cas d’incidents et de crashs aériens civils sur ces trois départements.
L’info en plus
Au même titre que Brest, Rennes, Châteauroux et Deauville, la BGTA de Nantes est rattachée à la compagnie de Brest où se trouve la direction de la sécurité de l’aviation civile (DSAC) – Ouest. Elle en est la plus grande plateforme. Sa brigade cynophile compte deux maîtres de chien et trois chiens, deux spécialisés dans la recherche d’explosifs et un dans les stupéfiants, les armes et les billets de banque.