Deux gendarmes de la compagnie de Dinan viennent de recevoir la médaille d’argent de la sécurité intérieure. Le major Lefrançois, de Dinan, et l’adjudant-chef Richeux, de Matignon, reviennent sur les actions qui leur ont valu cette décoration.
L’un est commandant adjoint de la brigade de gendarmerie de Dinan, l’autre est commandant de la brigade de Matignon. Outre l’uniforme, les deux militaires ont en commun d’avoir été décorés de la médaille de la sécurité intérieure, échelon argent, par le préfet des Côtes-d’Armor, le 7 novembre. Le major Thierry Lefrançois, 53 ans, et l’adjudant-chef Christophe Richeux, 50 ans, reviennent sur les actions qui leur ont valu cette récompense.
Violences, colère agricole et incendies volontaires
Le Dinannais s’est notamment illustré lors de trois épisodes particulièrement marquants, qui remontent à juillet 2015. Il y a d’abord eu cette soirée, lors de laquelle des violences ont éclaté dans la rue dite « de la Soif », une patrouille de gendarmerie ayant été prise à partie. « Un des jeunes belligérants a été interpellé et amené à la gendarmerie. Une vingtaine de jeunes ont ensuite voulu entrer dans la brigade, en montant sur les grilles. On a dû les repousser », se souvient le commandant adjoint de la brigade de Dinan, en poste depuis septembre 2013.
Troisième fait d’armes justifiant la médaille de la sécurité intérieure, l’élucidation d’une série d’incendies volontaires ayant détruit plusieurs véhicules, à Dinan. Série noire stoppée par l’arrestation de l’auteur des faits, qui a été identifié grâce aux investigations menées par les gendarmes de Dinan. « Je vois cette décoration comme une reconnaissance du travail effectué », confie le major Lefrançois.
250 victimes pour 169.000 € de préjudices
L’adjudant-chef Richeux a quant à lui été décoré au titre de son action persévérante, en vue d’élucider une affaire d’escroqueries, d’abus de faiblesse et de travail dissimulé, les faits ayant été commis de mai 2014 à novembre 2015, dans l’arrondissement de Dinan. Au total, 600 délits, concernant 250 victimes, pour un préjudice avoisinant 169.000 €.
« J’ai dirigé cette longue et lourde enquête judiciaire, qui a abouti à l’arrestation de dix individus, qui facturaient des montants exorbitants pour de petits travaux réalisés chez des particuliers en situation de vulnérabilité », explique le militaire, qui a intégré la brigade de Matignon en août 2011, avant d’en prendre le commandement en 2015.