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Le - Des gendarmes de Dordogne alertent sur les risques d’incendie

« Une simple cigarette peut faire un malheur », des gendarmes de Dordogne alertent sur les risques d’incendie

De Gabin Grulet

Dimanche 21 juillet 2024 à 20:14

Face à la montée des températures et après plusieurs années marquées par des incendies ravageurs, des gendarmes de Dordogne font de la prévention auprès de vacanciers.

Le gardien du lac de Gurson dit ramasser entre 200 à 250 mégots de cigarettes par jour. © Radio France – Gabin Grulet

Quatre gendarmes ajustent leur casque et enfourchent leur vélo. Ils font le tour du lac de Gurson, près de Villefranche-de-Lonchat pour une action de prévention contre le risque d’incendies. Ces membres du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) s’arrêtent au niveau de la plage, où locaux et touristes passent l’après-midi, au soleil.

« Messieurs dames bonjour, lance Fabien, meneur de l’opération, les mégots on les jette à la poubelle, pas dans le sable ». Face aux gendarmes, Christina bronze sur sa serviette, cigarette à la bouche. Elle se redresse : « Moi je la mouille et je la met dans mon sac pour la jeter plus tard ». La vacancière est surprise de l’arrivée des gendarmes : « Ils ne devraient même pas avoir à faire ça, c’est à nous d’avoir les bons réflexes ».

Piqûre de rappel

Mais Sébastien, du PSIG, remarque un peu plus loin un mégot sous une table de pique-nique« On est en pleine forêt, pour l’instant l’herbe est encore verte mais s’il fait chaud, tout peut s’enflammer très vite« , insiste le gendarme. Son collègue, Fabien, ajoute : « Les gens ont souvent besoin d’une piqure de rappel. Je pense que 90% des gens sont respectueux mais il y a une petite minorité qui n’en a rien faire ».

Outre les cigarettes, le gendarme alerte aussi sur les feux sauvages, les barbecues, et même les étincelles qui peuvent être générées par les mobylettes et motos. Tout faire pour ne pas revivre les feux de forêts ravageurs dans la Double en août 2022.

200 à 250 mégots par jour

Des mégots, Yannick en ramassent 200 à 250 par jour. L’été dernier, le gardien du site en a récolté 7,5 kilogramme en deux mois« C’est un des déchets qu’on a le plus. Le fumeur ne doit pas être civilisé », regrette l’homme vêtu d’un t-shirt vert. Pourtant, il y a bien des cendriers à disposition et des panneaux de prévention.

Alors les rondes des gendarmes lui font du bien. L’uniforme bleu impressionne davantage que le vert. Et Yannick ne peut pas mettre d’amende. Pour jeter un mégot par terre, le risque est d’être verbalisé à hauteur de 68 euros.

Source : www.francebleu.fr

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