Bourges : des élèves en préfecture pour écouter des policiers, gendarmes et pompiers blessés en service
Mardi 9 octobre 2018 à 16:40
A l’occasion de la semaine de la sécurité intérieure destinée à mieux faire connaitre le travail des forces de sécurité (gendarmes, policiers et pompiers), la préfète du Cher à mis à l’honneur les agents blessés en service dans le département depuis un an.
Bourges, France
44 policiers, 4 gendarmes et 5 pompiers au total, tous peuvent être victimes de de violences volontaires… Bien sûr, le Berry, ce n’est pas la région parisienne, mais ces violences existent et entraînent généralement un dépôt de plainte de ces agents et de leur hiérarchie. Cédric est policier à Bourges : il a été blessé deux fois en un an, en juillet et en septembre. La seconde fois, sur fond de consommation de drogue : « Une personne qui était sous stupéfiants, une drogue qui lui a donné une force assez colossale. On était trois pour le maîtriser et on a fini dans la salle de bain où tout a été détruit. Le lavabo, la baignoire, tout. Je m’en suis tiré avec une blessure à la main, des hématomes, des griffures et un autre collègue a aussi été blessé. »
L’alcool peut aussi expliquer très souvent le recours à la violence. Pas plus tard qu’il y a trois jours, à Joué sur l’Aubois, l’adjudant Isabelle et la gendarme Anaïs sont appelées pour des violences intra-familiales, une femme menacée par son mari de 72 ans. Il a bu et tout dégénère rapidement : « Déjà, il a sorti son chien pour nous impressionner. Il était très véhément. Il a menacé de me donner un coup de poing, explique l’adjudant Isabelle. On a eu beaucoup de mal à le calmer. A un moment, il m’a donné un coup de tête. On avait l’impression qu’avec l’alcool, il ne sentait pas nos gestes destinés à le maîtriser. » L’alcool qui anesthésie la douleur. L’adjudant Isabelle s’en sort avec un gros mal de crane, son adjointe avec des griffures. Les deux gendarmes ont porté plainte.
Des gendarmes, des policiers, des pompiers blessés qui ont témoigné devant une classe de terminale, invitée en préfecture pour les écouter. La préfète, Catherine Ferrier, y voit un intérêt : « Je veux leur expliquer qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant, tout ce qu’il peuvent lire sur internet. Que parfois, ce n’est pas la vérité et qu’ils se font manipuler, notamment quand il s’agit d’information sur le travail des forces de l’ordre. »