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Le - Dans le sud de l’Aisne, création d’un groupe spécifique anti cambriolages

Dans le sud de l’Aisne, création d’un groupe spécifique anti cambriolages

Le Gelab permet d’accélérer les synergies entre les gendarmes de différents services, notamment la brigade de recherches, spécialisée dans les ADN.

Le Gelab permet d’accélérer les synergies entre les gendarmes de différents services, notamment la brigade de recherches, spécialisée dans les ADN. – Archives Bernard Sivade

Cela s’appelle un groupe d’enquête et de lutte contre les atteintes aux biens (Gelab), et sa fonction est de s’occuper spécifiquement des cambriolages. « Il s’agit d’un groupe fonctionnel et informel »,présente le chef d’escadron Jean-Charles Houël, commandant de la compagnie de gendarmerie de Château-Thierry/Nogentel. Mais cela ne signifie pas la création d’une nouvelle unité au sein de cette compagnie : « On fait cela sous plafond des effectifs, car on y trouve des membres de la brigade de recherches (BR), de chaque unité territoriale, du PSIG (peloton de soutien et d’intervention) et du peloton motorisé », poursuit-il.

Un gendarme de la BR apportera par exemple ses compétences particulières dans la téléphonie ou la recherche d’ADN , son collègue d’une brigade locale aura, lui, un éclairage précis sur un lieu ou une personne, tandis qu’un gendarme du peloton motorisé reliera un fait observé sur la route à une étape significative de l’enquête. Ce même officier résume : « Les membres du Gelab ont la charge de faire toutes les investigations possibles sur les affaires en cours, d’intervenir à travers divers modes d’actions, en tenue ou en civil, de faire toutes les constatations sur le champ. »

« Tout cela est fragile »

Pourtant, Jean-Charles Houël le reconnaît, « tous les indicateurs en termes de délinquance* ont été favorables en 2018 (par rapport à 2017). » Avec notamment 6 % de faits en moins« mais tout cela est fragile. » La preuve, les chiffres de janvier et février sont mauvais, avec en particulier une recrudescence de ces atteintes aux biens. En 2018, celles-ci représentaient 59 % de la délinquance sur cette circonscription. Une catégorie dans laquelle les cambriolages occupent une très large place.

Pour les gendarmes locaux, le Gelab s’insère dans un dispositif déjà assez étoffé, où l’on trouve à la fois la mise en place de la police de sécurité du quotidien, ou encore des relations privilégiées avec le commissariat. En effet, entre des communes comme Brasles, Essômes, Étampes ou Chierry, l’urbanisation est continue avec Château-Thierry, ce qui oblige à une collaboration entre police et gendarmerie.

Mais les gendarmes agissent aussi beaucoup de concert avec les élus : «  Avec en perspective une présentation du gendarme référent de la commune lors du conseil municipal. »Ce contact direct entre élus et gendarmes complète l’échange régulier de mails d’informations sur la situation de la délinquance dans leur commune.

* Comme son homologue de la police (notre édition de ce jeudi), le commandant Houël donne des tendances de la délinquance, et non des chiffres précis.

Source :  abonne.lunion.fr

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