Covoiturage entre le Lot-et-Garonne et les Pays-bas pour récupérer héroïne et cocaïne
Justice, Faits divers, Lot-et-Garonne Publié le 19/05/2020 à 18:29, mis à jour à 18:43
Un voyage par mois en moyenne, entre le Lot-et-Garonne, Fumel et la Hollande. Et « plusieurs kilos » d’héroïne et de cocaïne estimés dans ce trafic de stupéfiants démantelé cette semaine par les gendarmes de la compagnie de Villeneuve sur Lot, la section recherches de la gendarmerie nationale, au terme d’une enquête dont le début est à situer en début d’année.
Les allers et retours n’avaient rien d’exceptionnel à une exception près : les complices présumés utilisaient le réseau du covoiturage tarifé pour effectuer les trajets, récupérer la drogue, et revenir au bercail comme si de rien n’était. Les gendarmes attendaient l’occasion pour mettre un terme à ce négoce bien organisé. Le confinement puis les restrictions de circulation ont permis l’interpellation des trois suspects, puis d’un quatrième ce week-end.
Avec leur voiture
À partir du 17 mars, le confinement les a contraints à ne plus utiliser le covoiturage payant pour voyager jusqu’au Pays Bas. FInalement, ils ont été poussés à utiliser leur propre véhicule, ce qui a sans doute accéléré l’enquête des gendarmes. Au retour de Hollande dimanche, le trio s’est retrouvé face à au GIGN dépêché de Toulouse en Lot-et-Garonne.
Dans le véhicule, l’un des passagers, un Lot-et-Garonnais de 32 ans, n’apparaît pas impliqué dans le marché de la cocaïne et de l’héroïne. Il a été déféré ce mardi au parquet. En procédure accélérée de jugement (« plaider coupable ») il a écopé de 18 mois dont 8 avec sursis et dort en prison. Âgés de 27 à 53 ans, les trois autres sont toujours en garde à vue.
Les gendarmes ont également saisi 1 kilo de résine de cannabis, 350 grammes d’héroïne, 150 grammes de cocaïne et trois véhicules, dont un Porsche Cayenne. Le parquet salue ce mardi le travail des enquêteurs « et l’implication de l’ensemble des services de la gendarmerie », GIGN compris.
Stéphane Bersauter